Procès de Alexandre Hountondji et Joseph Tamègnon : La CRIET renvoie le dossier au 25 octobre prochain

Karim O. ANONRIN 10 août 2021

Le procès de Alexandre Hountondji et Joseph Tamègnon, deux opposants au régime de la rupture et membres du mouvement politique Groupe national de contact poursuivis devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour terrorisme, s’est ouvert ce lundi 9 août 2021 au siège de la juridiction à Porto-Novo. A la barre, les deux prévenus ont chacun plaidé non coupable pour les faits qui leur sont reprochés. Selon le président de la CRIET, il leur est reproché d’être associé au mouvement "cinq ans, c’est cinq ans’’ qui s’oppose à une supposée prorogation du premier mandat du président Patrice Talon de 45 jours dans la Constitution, un mouvement mené par le sieur Élie Djènontin. En réponse, Alexandre Hountondji, à la barre a laissé entendre qu’il ne connait pas le nommé Élie Djènontin et qu’en cinquante ans de vie politique, il n’a jamais été cité dans une affaire au Bénin. Mieux, il a dit que c’est plutôt dans le cadre de la vie publique et en tant que politique qu’il a participé à une activité du mouvement "cinq ans, c’est cinq ans’’. Comme lui, Joseph Tamègnon, a également nié les faits déclarant que c’est à l’Eglise le 8 avril dernier qu’il a été arrêté. Pour soutenir les prévenus, la défense a même demandé leur mise en liberté provisoire. C’était sans compter avec la détermination du ministère public qui a demandé à la Cour de se déclarer incompétente et de renvoyer l’affaire en instruction. Ce à quoi la Cour a accédé en renvoyant l’affaire au 25 octobre prochain. Les deux accusés Alexandre Hountondji, ancien Ministre chargé des relations avec les institutions et Joseph Tamègnon, ex Directeur général de la Société de gestion des marchés autonomes (SOGEMA) sous le régime Boni Yayi retournent donc à la prison civile de Porto-Novo où ils séjournent depuis leur arrestation.



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