Très attendu, le procès de Steve Amoussou à peine ouverte hier matin a été reporté au 18 Novembre 2024 par la Cour de Répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Et pour cause, un petit désaccord est survenu quelques minutes après l’ouverture du procès entre Me Aboubacar Baparapé et le juge. En effet, cet avocat du collège constitués notamment de Me Yaya Pognon et Me Julien Togbadja a plaidé pour que le dossier soit momentanément mis de côté, afin que ses autres confrères avocats puissent le rejoindre. Malgré l’insistance dudit avocat, le juge a tout simplement décidé de renvoyer le dossier au 18 novembre 2024. Pour rappel, Steve Amoussou est poursuivi pour harcèlement par le biais d’une communication électronique, initiation et diffusion de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux et provocation directe à la rébellion. Mais avant le report du procès pour le 18 novembre prochain, Steve Amoussou qui est apparu hier matin à la barre dans une chemise blanche sous son gilet de prisonnier a indiqué au juge qu’il est né en 1985 et qu’il est conférencier de profession, mais plaide non coupable de ce dont on l’accuse. Encore un mois d’attente avant d’avoir le dénouement d’une affaire qui, jusqu’ici, continue de défrayer la chronique.
Ella, sœur de Steve Amoussou réagit
« Il est difficile de penser que le juge qui a donné 12 mois à ses ravisseurs pourra rendre justice favorablement »
On essaye d’être réaliste sur les circonstances actuelles de son dossier. On ne peut pas dire qu’on n’est pas anxieux parce que le dossier manque d’impartialité et de sens de justice à tous les niveaux. Et je pense que, de façon objective, tout le monde a pu se rendre compte. Nous savons que le 7 Octobre, ce n’est pas pour rendre justice ou honorer la démocratie ou la liberté d’expression ou le droit des peuples. C’est juste quelque chose qui est établi, qui est vraiment une mesure politique prise contre notre frère.
Comme nous l’avions déjà expliqué dans notre lettre ouverte, au-delà de l’anxiété, au-delà de la réalisation du fait que les structures qui sont censées nous défendre et protéger ses intérêts, dans les circonstances dans lesquelles il se retrouve aujourd’hui, ce sont les mêmes structures qui sont contre lui et qui s’en prennent à lui. Au-delà de tout ça, on essaye de remettre notre foi en Dieu. C’est tout ce à quoi on peut s’accrocher, pour le moment.
Il est difficile de penser que le juge qui a donné 12 mois à ses ravisseurs tout en sachant ce qu’ils ont fait, pourra rendre justice favorablement. On est là, juste pour voir ce qui va se passer. On attend de voir dans les dernières heures, s’il y aura quand-même un besoin de faire preuve de justice et d’honorer les décrets de nos lois au pays. Ce miracle saura s’accomplir. Au-delà de ça, on ne peut rien espérer d’autre.
Ce n’est pas seulement Steve qui endure, c’est toute sa famille avec ce qui se passe. Il vaut mieux s’apaiser et agir avec calme, attendre de voir ce que la justice béninoise nous réserve. Et de là, on pourra prendre les décisions qui vont avec.
- 31 octobre 2024
- 31 octobre 2024