Reboisement compensatoire à l’empreinte environnementale des projets PPRC et REDISSE : 5.000 arbres plantés sur 2 hectares dans la forêt classée de Ouèdo

10 mai 2023

L’unité de gestion des projets REDISSE et PPRC en collaboration avec le ministère de la Santé publique, a initié une campagne de reboisement pour remplacer les arbres coupés dans le cadre de la mise en œuvre desdits projets pour lutter contre la pandémie de la Covid 19. La campagne a été lancée hier sur le site de la forêt classée de Ouèdo dans la commune d’Abomey-Calavi par la mise sous terre des plants par les autorités présentes à l’occasion.

« Plantons pour la santé ». C’est le slogan porté par l’équipe de coordination des projets REDISSE et PPRC. Et ce n’est pas qu’un mot, elle l’a traduit en acte concret. En effet, des plants ont été mis sous terre de façon symbolique pour lancer son initiative de reboisement compensatoire. Deux actions sont initiées pour atténuer les effets néfastes causés lors de la réalisation de certaines activités dans le cadre de la mise en œuvre desdits projets depuis Mai 2020 pour contrer la pandémie de la Covid 19. D’abord, l’unité de gestion a décidé de replanter 5.000 arbres sur le site de la forêt classée de Ouèdo (Village de Kpossidja) dans la commune d’Abomey-Calavi. « Il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que notre santé en tant qu’humain est étroitement liée à celle des animaux et de l’environnement qui constituent la biodiversité. Cette interdépendance doit nous interpeller dans tous les projets afin d’évaluer les risques environnementaux et sociaux négatifs et d’apporter des solutions d’atténuation ou de compensation adéquates aux impacts des activités quelle que soit l’urgence. Conformément à la règlementation nationale et aux normes environnementales et sociales de la Banque Mondiale, le présent reboisement compensatoire de 5.000 arbres à croissance rapide incluant des essences autochtones à fort potentiel socioéconomique a été décidé et la direction générale des eaux, forêts et chasse a identifié ce site d’accueil de 2 hectares dans l’arrondissement de Ouèdo à Abomey-Calavi pour nous accompagner », a déclaré Fidélia Sessou Hinsou, coordonnatrice des projets REDISSE et PPRC. Ensuite, l’équipe a lancé une campagne de sensibilisation à l’endroit des acteurs du système de santé sur toute l’étendue du territoire pour les amener à la plantation et à l’entretien des arbres dans les établissements sanitaires. Ainsi, après avoir lutté ensemble contre la pandémie qui a sévi le monde, les acteurs des projets REDISSE, PPRC et de la santé se mobilisent à nouveau pour parer contre les émissions des gaz à effet de serre impliqués dans le changement climatique. La forêt de Ouèdo a été choisie pour son rôle de poumon vert pour les communes d’Abomey-Calavi, Cotonou, Ouidah et Allada. Elle a pour spécialité les acacias qui sont des bois de chauffe qui permettent aux populations d’avoir du gain. Les acacias étant des légumineuses, ils permettent de capter beaucoup d’oxygène et rendre efficace le phénomène de carbone.

Le déboisement a été causé lors de la mise en œuvre du Projet de Préparation et de Réponse à la Covid 19 (PPRC) et du projet régional d’amélioration de système de surveillance des maladies (REDISSE). Ainsi, plusieurs activités réalisées ont nécessité l’abattage des arbres en vue de la construction des magasins de stockage et d’installation des chambres froides au profit de la logistique vaccinale. Ce qui a induit des effets pervers sur l’environnement. « Qu’il vous souvienne aussi que face à la pandémie de la Covid 19, le gouvernement a obtenu l’appui de la Banque Mondiale pour le projet de préparation et de réponse à la Covid 19 à partir de Mai 2020 en complément aux interventions du projet REDISSE. Certaines activités de renforcement du système de santé réalisées sur ce projet et ses financements additionnels notamment les travaux de construction de magasin dans tous les départements du Bénin, l’installation de 6 chambres froides dans 6 départements du Bénin, l’installation des incinérateurs mais surtout l’accompagnement du projet pour l’incinération de tous les dossiers induits par la vaccination contre la Covid 19 au Bénin. Ces diverses activités ont un impact sur l’environnement et interpellent donc la responsabilité sociale de ces deux projets. De nombreuses quantités de déchets biomédicaux y compris 48 tonnes de déchets liés à la vaccination, de plus de 35% de la population du Bénin vaccinée ont été aussi induites par l’incinération dans les centres de traitement des épidémies et autres établissements sanitaires publics. Ces incinérations et bien d’autres activités du renforcement de santé indispensables au quotidien induisent parfois des émissions de Carbone quoi que minimes dans l’atmosphère », a expliqué la coordonnatrice. Le Bénin bénéficie depuis 4ans du projet (REDISSE) financé par la Banque mondiale avec l’appui technique de l’OAS. Conformément à son objectif de développement, le projet REDISSE s’est consacré au renforcement de la capacité nationale en matière de prévention, de détection et de réponse à diverses épidémies telles que la pandémie de la Covid 19 suivant surtout l’approche « Une seule santé ».
Ange M’poli M’TOAMA



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