Regain d'accidents sur les routes au Bénin : Preoccupante série de victimes

10 août 2022

Les accidents deviennent davantage fréquents ces derniers jours notamment sur les axes routiers et dans les grandes villes du Bénin. Des sensibilisations aux usagers de la route mais surtout des phases répressives à l’encontre des plus indélicats peuvent s’avérer plus palliatifs pour la situation.

Les drames dus aux accidents de la route continuent d’élire domicile sur les routes et dans les villes du pays. L’un des plus récents cas d’accidents de circulation enregistrés au quotidien est celui survenu ce mardi 09 août à Cotonou sur le tronçon Etoile Rouge-Saint Jean dans lequel un conducteur et celui qu’il a pris sur sa moto ont, au prix de leur vie, voulu esquiver des agents de la Police Républicaine aux postes de contrôle de routine. A cela, s’ajoutent d’autres cas d’accidents de circulation, survenus en juillet et début août, qui restent frais dans les souvenirs. Il s’agit, entre autres, du cas enregistré ce 7 août où un bus a pris feu à Bakpérou (Parakou), sans oublier celui funeste dans la nuit du 7 au 8 juillet derniers ayant causé des morts et des blessés. De même, la collision entre plusieurs gros porteurs à laquelle les usagers de la route ont assisté le 6 juillet dernier à hauteur du portail principal de l’Université d’Abomey-Calavi, sans oublier le cas qui s’est soldé par une dizaine de morts environ et des blessés le 1er juillet dernier à Cobly dans la commune d’Atacora, pour ne citer que ceux-là, en sont des preuves incontestables. Si les accidents s’enregistrent de façon fréquente sur les axes routiers et dans les grandes villes, le non respect du code de la route, le non respect du couloir de passage en l’occurrence chez les conducteurs d’engins à deux ou trois roues, l’excès de vitesse, des dépassements au mauvais endroit et autres inconduites en sont les causes. Pour preuve, parmi plusieurs cas, les victimes d’accident survenu ce mardi allaient à moto, mais ils ont emprunté le passage réservé aux engins à quatre roues, bien qu’à ce niveau, il existe le passage reservé aux motocyclistes. Et cette situation du non respect du couloir de circulation chez les conducteurs de motos devient monnaie courante dans les villes de Cotonou et Calavi. Les motos mises en fourrière lors des opérations de contrôle organisées à cet effet par les forces de sécurité sur des carrefours dans ces villes ne sont qu’un secret de polichinelle.

Il y a l’urgence d’agir !
Si nombre d’usagers de la route se complaisent à faire montre de crapulerie et de récidivisme en circulation, ce sont des vies humaines et des dégâts matériels qui en font les frais. Outre les cas de décès et blessés, les poteaux électriques, des feux tricolores et d’autres infrastructures routières délaissés dans des états de dégradation totale à cause des accidents de circulation au niveau de l’échangeur de Godomey et sur le long de la route jusqu’après Akassato, comme ailleurs, ne sont plus à démontrer. Face aux déconvenues dues au regain des accidents de la route, taper du poing sur la table serait nécessaire. Il serait idéal que les parents conscientisent les jeunes à qui ils achètent ou laissent des motos neuves et qui, une fois en circulation, perdent toute notion de prudence. Il serait aussi louable que les responsables du Centre national de sécurité routière ( CNSR) ne se lassent pas d’organiser les sensibilisations au profit des usagers de la route comme ils en ont l’habitude. La Police Républicaine pourrait redoubler d’effort notamment en ce qui concerne le respect des couloirs de circulation. Des vies sauves en dépendent surtout la vie des écoliers qui doivent chaque fois, au cours de l’année scolaire, traverser des voies. Le bon état des infrastructures routières en dépend aussi sans doute.
Fidégnon HOUEDOHOUN (Stag)



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