Surcharge de barque à Bopa : 12 morts sur le lac Ahémé

Arnaud DOUMANHOUN 6 août 2019

Silence ! Des larmes de douleurs. 12 morts par noyade à Bopa. Le drame s’est produit aux environs de 17heures ce lundi 5 juillet 2019. Comme de tradition, les jours de marché de l’arrondissement de Lobogo, les populations riveraines sont massivement sorties, certaines pour leur commerce et d’autres pour des emplettes. Presque au terme d’une rude journée, qui a facilité toutes sortes d’échanges de produits, un groupe de personnes s’est dirigé vers l’une des barques motorisées destinées au convoyage. Ils furent embarqués à Bopa Centre, dans l’espoir de rejoindre l’autre rive, du côté de Kpomassè, avant la tombée de la nuit noire. Mais pour la plupart, ce sera un voyage pour l’au-delà. « Il y avait deux motos avec des sacs de maïs et des personnes… », a confié un témoin. On dénombre douze (12) morts, trois (3) victimes sont convoyées d’urgence à l’hôpital de zone de Comè, 1 au centre de santé de Bopa, et un rescapé qui a rejoint sa famille. L’enfant du conducteur de l’embarcadère est porté disparu.
Il faut rappeler que la commune de Bopa est limitée au Nord par les communes de Dogbo et de Lalo, au Sud par les communes de Comè et de Houéyogbé, à l’Est par le fleuve Couffo et le lac Ahémé qu’elle partage avec les communes d’Allada et de Kpomassè et à l’Ouest par les communes de Lokossa et de Houéyogbé.

Le naufrage de trop
Les morts sur les eaux béninoises se comptent désormais par centaines. En février dernier, le Bénin en pleurait une quarantaine sur le fleuve Niger, après le chavirement d’une barque contenant une centaine de passagers. Les victimes avaient quitté Karimama pour se rendre au marché Ouna.
Avant Karimama, Calavi et Tchaourou ont leur lot de victimes des furies des eaux. Aujourd’hui, c’est le tour de Bopa. Pourquoi autant de mort sur les eaux béninoises ? La police fluviale existe-t-elle véritablement ?
Les surcharges sont des pratiques courantes et n’échappent pas au regard des agents qui ont la lourde responsabilité de veiller sur la sécurité des personnes et des biens. Ils en ont fait le serment.
Certes, il faut travailler à une prise de conscience au niveau des populations, mais toujours est-il que chacun devrait jouer sa partition. La sécurité sur les eaux béninoises devient une problématique nationale avec cette multiplication des cas d’accidents.



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