Violences entre partisans de la Fneb et de l’Unseb : Une division au détriment des étudiants

Angelo DOSSOUMOU 20 décembre 2021

Coups, blessures et dégâts. Pour on ne sait quelle raison fondamentale si ce n’est de l’égocentrisme, les partisans de mouvements estudiantins que sont la Fneb et l’Unseb ont fait, il y a quelques jours, étalage de leur bestialité. Après leur forfait, les fauteurs de trouble ont pris la clé des champs et sont actuellement activement recherchés pour répondre de leurs actes. Mais avant qu’ils ne soient rattrapés par les diligences du recteur de l’Uac, ils ont donné à l’opinion publique nationale et internationale, de bonnes raisons de douter des idéaux qu’ils disent défendre. Sinon, la défense des intérêts de leurs camarades étudiants et du campus d’Abomey-Calavi n’a aucunement besoin de pugilats et de vandalisme. Au contraire, unis devant l’autorité rectorale et au-delà, le ministère de l’enseignement supérieur et le gouvernement, ils ne peuvent qu’être plus forts pour obtenir gain de cause en ce qui concerne les doléances qu’ils auront à soumettre au nom des étudiants. Car, comme le dit l’adage, peu importe que ça soit la femme ou l’homme qui ait tué le serpent. Le plus important est qu’il soit mort.
En faisant donc étalage de leurs divergences au point d’en venir aux mains, ils ont largement donné la preuve qu’ils sont d’abord là pour leur petite personne et des intérêts à peine cachés. Ce qui est certain, Fneb et Unseb, qu’ils soient soutenus ou pas par des courants politiques opposés ou encore que leur mode opératoire ne soit pas les mêmes, il n’empêche que l’objectif qui est, jusqu’à nouvel ordre, le bien-être des étudiants reste pareil et commun. Par conséquent, il y a plus de raisons de converger les idées que de se déchirer à la face du monde. Mais bon, avec des étudiants aujourd’hui plus portés vers la délinquance que le leadership au service de leurs camarades, il faut sérieusement craindre pour l’avenir de la lutte pour la défense des droits des apprenants sur nos campus et tout simplement de la gouvernance du pays.

Apparemment, les réformes n’ont rien changé !
D’ailleurs, puisqu’on y est, avec les derniers événements malheureux enregistrés sur le campus d’Abomey-Calavi, il ne serait pas exagéré de conclure que jusqu’ici, les réformes opérées dans le but de faciliter la représentativité des mouvements estudiantins devant les autorités de tutelle n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Peut-être bien que la Fneb joue à l’Autruche et ne tient pas compte des doléances des autres mouvements notamment l’Unseb. Peut-être que l’Unseb autrefois élu mouvement le plus représentatif des étudiants ne décolère toujours pas d’avoir été évincée de son siège. Quoi qu’il en soit, le malaise est là. Plus profond et plus visible que par le passé. S’il est impérieux de mettre tout en œuvre pour arrêter les personnes impliquées dans les troubles du 14 décembre dernier au campus, il est tout aussi capital de poser le diagnostic pour remédier à la collaboration de plus en plus bestiale entre mouvements estudiantins. Cela va l’intérêt de tous.
En effet, plus vite l’image dernièrement projetée par la Fneb et l’Unseb sera effacée de la mémoire collective, mieux ça vaudra. Déjà, personne ne doit oublier que c’est sur nos campus que la future génération prend son empreinte. Travailler à trouver les mécanismes idoines afin qu’ils puissent en tout temps dialoguer et non chercher à les opposer pour des intérêts personnels, c’est le meilleur cadeau que les ainés qui sont les autorités de tutelle et les décideurs puissent leur faire. Alors, croiser les bras et attendre le prochain incident, c’est un refus d’assistance à personne en danger qu’il faudra éviter à tout prix. Et donc, vivement la bonne solution pour des mouvements estudiantins plus coopératifs.



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