Yayi lors de sa rencontre hier avec les vendeurs du Kpayo : " Je ne reculerai pas… "

Adrien TCHOMAKOU 28 juin 2013

Boni Yayi déterminé à bouter la vente du kpayo hors du Bénin

Le président de la République, le Dr Boni Yayi a rencontré hier au palais de la Marina, les vendeurs de l’essence frelatée communément appelée " Kpayo". Objectif, échanger sur la lutte contre la commercialisation de ce produit prohibé et trouver avec eux, un terrain d’entente. D’abord, le président Yayi a saisi l’occasion pour rappeler aux vendeurs du Kpayo, les méfaits relatifs à la commercialisation de ce produit et leur réitérer sa volonté de poursuivre inlassablement cette lutte. "Je n’ai rien contre vous. Mon amour pour vous est très grand. J’ai besoin de vous, mes chers compatriotes pour construire ce pays. Aucun pays ne peut vivre de l’essence frelatée. Ce n’est pas possible. Il faut que vous compreniez cela. Le Kpayo tue, ruine et a des conséquences sur la santé. C’est pourquoi, la lutte doit s’étendre sur toute l’étendue du territoire nationale", a martelé le président Boni Yayi. Aussi, s’est-il montré ferme à l’endroit de ses invités du jour en décidant que les Béninois doivent accepter le retrait progressif de l’essence frelatée. D’ailleurs pour lui, il n’est pas question de reculer par rapport à l’éradication du fléau. Il s’est fait clair : " Je ne vois pas le laboratoire qui me dira que l’essence frelatée est recommandable. Que les gens cessent de vous manipuler. Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Nous ne sommes pas en position de guerre mais sachez que je suis prêt à sortir tous les sujets qui fâchent mais qui vont dans votre intérêt. Il faut que vous compreniez qu’au point où nous en sommes, je suis décidé à sortir toutes les décisions qui fâchent. Je suis ouvert à tout le monde pour construire ce pays ".

Le porte-parole des vendeurs de l’essence frelatée connu sous le pseudonyme de Oloyé a, de son côté, imploré la clémence du chef de l’Etat pour la poursuite de la commercialisation de l’essence Kpayo. Car, confie-t-il, c’est depuis 41 ans qu’il exerce cette activité illicite. Il continue : " Que puis-je encore faire si je ne commercialise pas le Kpayo ? Je souhaite que le chef de l’Etat nous autorise à avoir des stations services pour commercialiser le Kpayo". Mais, le chef de l’Etat n’est pas sur les mêmes longueurs d’onde que Oloyé. "Un bébé qui tête pendant 30 ans, lui enlever les seins, c’est difficile. Mais il faut le faire un jour. L’objectif est que nous puissions obtenir des résultats. La lutte contre le kpayo sera renforcée sur toute l’étendue du territoire nationale. Je ne reculerai pas. Vous ne pouvez pas demander les mini-stations pour commercialiser le Kpayo. Si c’est un produit sain ou du pétrole, j’accepterai. Le Kpayo tue et il faut des décisions courageuses. La vallée de l’Ouémé est la plus riche de la sous-région et pourtant, vous parlez de la reconversion…", a terminé le président Yayi Boni.



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