15è tour cycliste international du Bénin : La Sobebra célèbre la fin en apothéose à Cotonou

Isac A. YAÏ 15 mai 2018

La 15ème édition du tour cycliste international du Bénin se conjugue désormais au passé. Après avoir quitté Tanguiéta le 08 mai 2018, ce tour a atteint Cotonou le dimanche 13 mai dernier. A Cotonou, les cyclistes ont fait 80 km de tour entre Etoile rouge et carrefour Unafrica. Après 20 tours qui déterminent la distance à parcourir, le Burkinabé Yambaga Salifou porte le maillot jaune final Castel Beer. Porté en triomphe par ses pairs, il a été félicité par le ministre des sports Oswald Homéky et le président de la fédération béninoise de cyclisme, Romuald Hazoumè. Au-delà du maillot du grand vainqueur, plusieurs maillots et trophées ont été décernés aux coureurs les plus méritants. Il s’agit entre autres du maillot de la combativité décerné à la Côte d’Ivoire, le maillot des points chauds décernés et le maillot Ibis attribués au Burkina-Faso, le maillot posso décerné au Bénin… Ainsi, l’étape de Cotonou marque la fin de ce 15ème tour sponsorisé par la Société béninoise de brasserie (Sobebra).
Il est à rappeler que ce 15ème tour cycliste international du Bénin a connu la participation de 8 pays africains, et toutes les grandes étapes de Tanguiéta jusqu’à Cotonou ont été remportées par des coureurs burkinabés.

Ils ont dit
Owald Homéky, ministre des sports
J’ai des impressions de joie, de satisfaction et de fierté d’avoir contribué à l’organisation de cette 15ème édition du tour international du cyclisme du Bénin. Cela démontre que quand il y a entente entre ministère et fédération, les performances sont toujours au rendez-vous. Il y a un an, j’avais pris l’engagement de me joindre à la fédération pour mobiliser les sponsors pour la réussite de ce tour. Je profite donc de cette occasion pour féliciter la fédération, les membres du comité d’organisation, les coureurs et aussi les médias pour le travail abattu.
La présence de la Sobebra à cette compétition obéit à quelque chose que j’avais déjà annoncé, qui est que désormais il est important que les entreprises privées se joignent à l’Etat puisque dans aucun pays au monde, les subventions de l’Etat ne peuvent couvrir l’ensemble des besoins des fédérations. J’invite les autres entreprises à se joindre à nous pour soutenir les fédérations. C’est important de comprendre que c’est un effort collectif qui amène les résultats que nous attendons tous.

Romuald Hazoumè, président de la fédération béninoise de cyclisme
Les fruits ont tenu la promesse des fleurs. C’est pour dire que les promesses ont été tenues sinon, on n’aurait pas fait ce tour. Le cyclisme est un sport gratuit. Le public n’a pas besoin d’acheter de ticket avant de suivre la course. Et plus on a du monde, plus on a de sponsors. Par rapport à ce qui s’est passé le long de ce tour, si cela continue ainsi, on aura beaucoup de sponsors prochainement.

Sébastien Yves-Ménager, Directeur général de la Sobebra
L’organisation de ce tour a été très professionnelle. Nous avons eu l’appui des autorités béninoises, de la fédération organisatrice, et surtout, la population est massivement sortie le long du trajet des cyclistes. Nous en sommes ravis. Nous avons soutenu ce tour car, le cyclisme a les valeurs qui se rapprochent de notre groupe Castel qui défend des valeurs telles que : le courage, l’abnégation, la force et la volonté.

Yambagan Salifou, Premier du tour
Je suis heureux de porter le maillot jaune final de la 15ème édition du tour international du cyclisme du Bénin, je félicite aussi tous les athlètes burkinabés qui ont participé à ce tour. Je salue particulièrement notre capitaine et notre entraîneur car, c’est grâce à eux que nous avons remporté les meilleurs trophées de cette compétition. Le seul secret pour gagner une telle compétition, c’est le travail. Il faut toujours s’entraîner et la victoire viendra.

Eric Ahouandjinou, premier des cyclistes béninois
C’est vrai que je suis le premier des cyclistes béninois, mais je ne pouvais pas l’être sans l’aide des autres cyclistes béninois. Je profite donc de cette occasion pour les féliciter. Nous demandons au peuple béninois de ne pas se fâcher contre nous car, la première étape de cette course a été très difficile à cause de la dégradation de la route. Ce n’est qu’à la deuxième étape que nous avons commencé par nous retrouver dans cette compétition. Mais toutes les étapes ont été remportées par les Burkinabés. Nous ne pouvons pas rivaliser avec eux car, ils ont beaucoup d’expériences. Nous exhortons donc le ministère et la fédération à nous aider afin que nous puissions trouver des stages à l’extérieur. Ce sont ces stages qui font que les Burkinabés sont plus en jambe que nous.

Frédéric Gassmann, ancien reporter Rfi
Je peux dire que le cyclisme béninois évolue. Car, le mois dernier, j’ai vu les cyclistes béninois en difficulté au Togo, ils avaient terminé loin derrière. Mais cette fois-ci, ils étaient dans le peloton. Cela dénote une certaine progression. Rien ne remplace la compétition et tant qu’il y aura des compétitions, ils progresseront. Le Burkina-Faso a une quarantaine de compétitions par an. Le jour où le Bénin aussi comptera une quarantaine de compétitions, les cyclistes béninois seront au même niveau que ceux du Burkina-Faso.



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