Confirmé à la tête du staff technique des Ecureuils : Michel Dussuyer doit justifier ses émoluments

Angelo DOSSOUMOU 24 juin 2021

« Tu mangeras à la sueur de ton front ». D’après les Saintes Ecritures, cette prescription vient de Dieu et, en principe nul ne doit y échapper. Alors, autant elle est valable pour les Béninois autant elle l’est pour les autres nationalités. Tout cela pour dire que la médiocrité, la paresse et le défaut d’intelligence relativement à un travail ne sauraient être rémunérés. Michel Dussuyer, l’entraîneur de l’équipe nationale du Bénin, puisque c’est de lui qu’il s’agit avait, suite à son maintien à la tête des Ecureuils après la Can en 2019 en Egypte, un cahier de charges. Son salaire de 24 mille Euros soit 15 millions 742 mille d’après Jeune Afrique, exige de lui des résultats probants. Cela suppose qu’en tant qu’entraîneur des Ecureuils du Bénin, il a l’obligation de détecter, de sélectionner les meilleurs à leur poste, d’avoir les tactiques appropriées pour jouer face aux adversaires quel que soit leur statut.
Mais, avec la prestation des Ecureuils qu’ont vu les férus du cuir rond à Conakry face à la Sierra-Leone qui est loin d’être une foudre de guerre en matière de football, la déception et la colère ne peuvent qu’être plus grandes. En effet, il est légitime que le contribuable soit frustré. Car, il est anormal qu’il continue de payer un entraîneur pour ne rien faire. Sinon, le Benin ne peut pas se permettre de débourser chaque mois pour un expatrié rien que pour l’image plus de 15 millions de nos francs. C’est absurde ! D’ailleurs, la condition pour mériter son salaire, c’est d’abord et avant tout, la prestation des Ecureuils. Mais hélas ! Là, nos millions s’envolent juste pour quelques 72 heures d’entraînent avant les matches officiels et amicaux des journées Fifa et puis c’est tout.

Rien sans peine !
Dans ce cas de figure, comment justifier un salaire si colossal quand on n’est même pas en mesure de faire convenablement jouer l’équipe nationale encadrée depuis plusieurs années face à la modeste Sierra-Leone ? Ce qui est certain, s’il y a toujours des hommes pour justifier l’injustifiable, il serait intéressant qu’ils nous expliquent comment parvient-il à ne pas pouvoir tirer le minimum des joueurs expatriés ? Parlant des joueurs locaux, combien a-t-il véritablement formé et lancé dans le grand bain ? Pourtant, l’employé du contribuable béninois dispose du temps pour le faire.
En somme, cette reconduction à la tête du staff technique de l’équipe nationale, plus que jamais, doit être suivie d’exigences. D’abord, il serait judicieux qu’à Michel Dussuyer, soit confiée la crème des joueurs locaux. Bien entraînés, ils constitueront à coup sûr, un vivier dans lequel il pourra puiser de temps à autre pour monter son équipe A. A titre d’exemple, ce sont des joueurs locaux de la Zambie et de la Sierra-Leone qui ont fait baver nos Ecureuils dont la plupart se disent professionnels au cours de leurs deux dernières rencontres. Cela suppose que s’il fait, par ici, bien son travail, pas besoin de joueurs expatriés avant de jouer des compétitions internationales.
Au contraire, il fera davantage confiance aux locaux à qui il a fait assimiler sa science puisqu’il a eu du temps pour travailler à cet effet. Ce faisant il aurait mérité son salaire et été utile pour le sport roi au Bénin. Autrement, c’est un grand gâchis. Seuls ceux qui ne comprennent rien à rien peuvent penser qu’à un ramassis de joueurs expatriés venant pour 5 jours, Michel Dussuyer apprend fondamentalement quelque chose. Leurs entraîneurs de clubs qui ont parfois plus de vécu et d’expérience que lui s’en occupent. En définitive, arrêtons de gaspiller nos maigres ressources publiques. Seul le travail bien fait doit être payé. Un contrat d’objectivité pour Michel Dussuyer et plus tôt il se remettra au travail mieux ça vaudra.



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