Entretien avec Ali Yaro Président de la Fédération Béninoise de Volley-ball : « Nous maintenons le cap dans la sous-région à chaque fois que l’occasion se présente »

La rédaction 5 février 2021

Au terme des travaux de l’Assemblée générale élective de la Zone 3 de la Confédération Africaine de Volley-ball qui s’est tenue, ce samedi 30 janvier 2021 en ligne avec les Fédérations membres, le Béninois Ali Yaro a été plébiscité par ses pairs à la tête de la Zone. Il parle de son élection dans cet entretien.

Du poste de Secrétaire général, vous vous retrouvez à la tête de la Confédération Africaine de Volley-ball. Vos impressions ?
C’est vrai le samedi dernier ? nous avons été élu à la tête de la Confédération Africaine de Volley-ball zone 3. Une zone qui compte huit pays à savoir le Bénin, le Nigéria, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Libéria, le Burkina Faso et le Niger. Elu à la tête de cette institution nous sommes donc automatiquement membre de l’exécutif de la confédération Africaine de Volley-ball. C’est avec joie et fierté que nous avons accueilli cette élection. Cela nous confère plus de responsabilités par rapport aux enjeux qui nous attendent. Car il faut gérer la fédération Béninoise et l’institution panafricaine. C’est vrai que nous étions dans l’institution en tant que secrétaire général maintenant nous devons travailler un peu plus pour que le Bénin s’affiche plus sur le terrain, dans les classements afin qu’entre la position que nous occupons et le devenir de notre pays dans le volley-ball, il n’y ait pas un contraste.

Vous participez à un congrès international ce week-end, que retenir de ce congrès ?
Dès ce weekend, c’est-à-dire du 5 au 7 prochains nous allons participer au congrès de la fédération internationale de volleyball par visioconférence. Entre autres discussions, la crise sanitaire sera en plein cœur dans les débats, il va falloir adopter un certain nombre de feuilles de route de plan sanitaire que la fédération internationale va nous proposer pour appliquer dans les prochaines compétitions au niveau africain, au niveau zonal et international. Un certain nombre de compétitions aussi seront validés. En termes d’organisation, nous serons ressourcées pour que chacun dans sa position se conforme à ces nouveaux calendriers avant que les activités reprennent. Parce que nous avons de sérieuses inquiétudes par rapport à cette crise sanitaire. Et comme chez les footballeurs, la balle doit rouler, nous aussi chez nous la balle doit voler. Nous allons nous entendre sur un point pour que, ce que nous aimons c’est-à-dire le volley-ball, nous continuons par le pratiquer en respectant toujours les gestes barrières demandés par nos autorités sanitaires.

Quittons votre statut de président de la Confédération Africaine de Volley-ball zone 3 et revenons au pays. Comment se porte le volley-ball au Bénin ?
Le volley au Bénin se porte un peu comme les autres disciplines de sport de main, le basketball et le Handball. Nous faisons ce que nous pouvons en terme de promotion et de développement de cette discipline dans le pays et à l’extérieur. On essaie à chaque fois d’élargir notre base de pratiquant en termes de club qui anime cette discipline sur toute l’étendue du territoire national. Nous essayons également de maintenir le cap dans la sous-région à chaque fois que l’occasion se présente à nous de participer à une compétition.

Comment la fédération béninoise de volley-ball a-t-elle accueillie l’annonce de la professionnalisation du sport ?
La fédération béninoise de volleyball a bien accueilli cette nouvelle de la professionnalisation du sport dans notre pays. Elle entre en plein dans le processus. C’est vrai au début les uns et les autres étaient inquiets car il y a des clubs qui ne pouvaient pas se conformer à la professionnalisation du sport, que deviendraient ces clubs ? Mais je crois que ces inquiétudes du début ont été élucidées.

Quel bilan faites-vous de l’année écoulée ?
Pour 2020 nous avons été vraiment secoués. Au niveau des ligues, certains avaient déjà commencé les éliminatoires des phases finales pour les championnats régionaux, on peut citer les ligues Borgou, Alibori et Ouémé avant que toute activité ne soit arrêtées. Malgré que les activités soient suspendues sur le terrain, nous avons organisé des compétitions en ligne et grâce à la coopération de la confédération africaine nos cadres techniques ont participé à un certain nombre de formation en ligne avec les experts de la discipline. Il y a eu des thématiques qui ont été développées avec plusieurs compatriotes qui ont participé à ces échanges et recyclages pour que dès qu’on va relancer nous soyons vraiment prêts pour la reprise.

Combien de trophée le Bénin a déjà gagné a-t-il l’échelle régionale et internationale ?
Au niveau du volley-ball en salle nous avons été au Champion de la zone 3 en hommes 2003 (Niamey) en 2004 (Lomé) et en 2005 (Cotonou), au Champion de la zone 3 en dames en 205 à Cotonou Médaille de bronze dames à Ouagadougou en 2009 et en 2018. Nous avions une Médaille de bronze hommes en 2016, une Médaille en argent hommes à Accra en 2019. Au beach-volley, le Bénin a participé à la Can (hommes et dames) en 2017 à Maputo et la CAN 2019 à Abuja, au Mondial Cadet en hommes et dames au Mexique en 2015, et au Mondial junior dame en 2015 à Chypre, aux Jeux africains à Maputo 2011, au Conge en 2015 et au Rabat en 2019.

Quel est le programme de cette année ?
Quand le top a été donné pour la reprise des activités, nous étions vraiment contents. Nous espérons que 2021 sera meilleur. Le programme d’activités de 2021 a été déjà élaboré et soumis à la structure d’organisation. Ce programme comporte nos activités classiques comme l’organisation du championnat, les diverses formations, la participation de nos clubs et équipes aux compétitions au niveau de la zone comme au niveau africain. Nous voudrions voir plus d’athlètes au beach-volley pour pouvoir participer aux compétitions du beach-volley. Le championnat démarre en Avril prochain.

Propos recueillis par Bernardine DADEGBE (stag)



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