Entretien avec Privel Hinkati, pratiquant d’aviron de haut niveau : « Je souhaiterais que Canal+ soit mon sponsor officiel »

Isac A. YAÏ 28 mai 2019

Privel Hinkati, athlète béninois d’aviron résident en France est depuis quelques jours au Bénin. En route pour la qualification des jeux olympiques de 2020 à Tokyo au Japon, Privel Hinkati est au pays pour solliciter l’appui des autorités béninoises pour une bonne préparation des compétitions et aussi pour booster l’aviron béninois. En relation avec Canal+ depuis quelques semaines, il souhaiterait que cette structure soit son sponsor officiel. A travers cet entretien, Privel Hinkati dévoile ses ambitions et ses attentes.

Qu’est-ce que l’aviron ?
L’aviron c’est un bateau très fin comme des pirogues avec des rames. Donc, on rame pour le faire déplacer.

Vous ête au Bénin depuis quelques jours. Qu’est-ce qui explique ce séjour au Bénin ?
Je suis au pays afin de rencontrer des autorités béninoises : les dirigeants de la fédération d’aviron, le Directeur des sports d’élite, le président du comité national olympique… Au cours de ce séjour, je rencontrerai les jeunes béninois pratiquants d’aviron. Donc, je serai dans le Mono pour rencontrer ces jeunes qui font l’aviron ici au Bénin.

Pourquoi toutes ces rencontres ?
Je ferai toutes ces rencontres pour parler de l’aviron. Et comme je suis en préparation pour les qualifications des Jeux olympiques qui auront lieu en octobre, je suis en train de voir ce qui peut être fait pour mieux me préparer en termes de soutiens et de subventions.

Avez-vous une fois assisté à une compétition d’aviron au Bénin ?
Malheureusement, il n’y a pas de compétitions au moment où je suis au pays. Mais j’ai participé à des championnats d’Afrique avec des rameurs béninois et j’ai terminé 4ème en double. J’avais aussi concouru en individuel et j’ai ramené une médaille en bronze.

Que pensez-vous alors de l’aviron béninois ?
L’aviron béninois, c’est une petite fédération mais qui grandit progressivement avec le temps. Cette fédération se bat beaucoup pour exister et pour faire connaître ce sport au Bénin. je pense que le Bénin est un magnifique pays où peut se pratiquer l’aviron car, il est bien irrigué avec des lagunes et autres. Les lagunes sont des endroits appropriés pour pratiquer l’aviron et le Bénin en dispose énormément.
Est-ce qu’avoir des lagunes suffit déjà pour faire de l’aviron ?
Je pense oui. Il faut aussi avoir les prérequis et savoir nager car, il est possible de tomber et dans ce cas, il faut savoir nager pour remonter dans le bateau.

A quand les compétitions de qualifications pour les jeux olympiques ?
En octobre déjà, c’est les qualifications pour les jeux olympiques. Je participerai à ces compétitions et il faut terminer dans les 5 premiers pour être qualifié. Aujourd’hui, je suis dans les tops 3, c’est déjà une bonne chose. Si tout se passe bien, je pourrai participer aux jeux olympiques de 2020 à Tokyo au Japon.

Comment se font les préparatifs de ces compétitions de qualifications ?
C’est l’entraînement au quotidien. Et aujourd’hui, je m’entraîne deux fois par jour et 7 jours sur 7. Donc, c’est beaucoup d’entraînements, de travail et surtout de rigueur. En plus de cela, je fais des compétitions locales et internationales. Il y a deux semaines, j’étais en Bulgarie pour une compétition mondiale et j’ai terminé 13ème. D’autres coupes du monde et championnats s’annoncent, notamment un championnat en fin août. Cela sera considéré comme une répétition pour les compétitions de qualification d’octobre.

En cas de qualification pour les jeux olympiques, vous y allez pour la France ou pour le Bénin ?
Je réside en France et je m’entraîne avec des collègues français, mais si je suis qualifié, j’irai aux jeux olympiques au nom du Bénin. et je fais toutes les compétitions internationales au nom du Bénin. donc, je ne peux plus faire des compétitions sous les couleurs françaises car, j’ai déjà choisi le Bénin et ça restera ainsi.

Qu’attendez-vous des autorités béninoises pour une bonne préparation de ces compétitions de qualification ?
Comme tous les participants, j’attends le soutien de la Nation et celui du peuple car, le sport, c’est une question d’argent. Il faut donc être à l’aise, avoir le temps de s’installer avant les compétitions. Il ne faut donc pas faire plus de 10 heures de vol et faire la compétition le même jour. Tout cela est une question de financement. Donc, si le ministère des sports ou les autorités béninoises peuvent me donner un coup de pouce par des subventions supplémentaires, ce sera vraiment un plus.

Bénéficiez-vous déjà des soutiens des autorités béninoises ?
Oui, notamment une bourse grâce au comité national sportif béninois. C’est un premier soutien très important dans ma préparation.

Quel genre de relation existe-t-il entre Canal+ et vous ?
Canal+ a pris connaissance de mon projet suite à un reportage qui a été fait sur moi. Ils ont été donc très touchés par le reportage et mon abnégation au travail pour la réalisation de ce projet. C’est donc un début de partenariat et j’espère qu’il va grandir au fil des mois et des années.

Depuis combien de temps dure ce partenariat ?
Il est très récent. Cela dure à peu près un mois et demi. On est donc au début de ce partenariat.

Peut-on déjà dire que Canal+ est votre sponsor officiel ?
Il revient aux responsables de Canal+ de le dire. Mais j’aimerais bien que cela soit ainsi. C’est donc un message que je lance ainsi à leur endroit.

Votre mot de la fin ?
Je demande à tout le monde de me soutenir, surtout sur les réseaux sociaux tels que Facebook, afin que je puisse aller aux jeux olympiques de 2020 à Tokyo sous les couleurs du Bénin.
Propos recueillis par Isac A. YAÏ



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