Entretien avec Ulrich Gaba sur le Grand Prix de Boxe Arabe 2021 en Russie : « Je compte m’acquitter de ma mission avec tout le sérieux qu’elle requiert »

La rédaction 30 mars 2021

Dès le 21 avril prochain, la première édition du championnat mondial de la Boxe Arabe démarre à Moscou en Russie et prend fin le 1er mai. Dans cette perspective, les différents responsables de cette discipline sportive aux plans africain et mondial s’activent pour la réussite de cette compétition internationale. Sur le plan communicationnel, les dispositions sont en train d’être prises dans tous les continents. En Afrique, Eric Ella Békalé, le président de la Fédération africaine de la Boxe Arabe (FABA) a désigné le journaliste Béninois, Ulrich Ekué Gaba à la tête de l’équipe de communication de cet événement sportif. Cette désignation a sorti le professionnel des médias de son silence qui a livré ses impressions. Désigné président de l’Union Africaine et des Îles des Journalistes de Boxe Arabe, Ulrich Ekué Gaba dévoile sa mission au profit du « Grand Prix de Russie ».

Eric Ella Békalé, le président de la Fédération africaine de la boxe arabe (FABA) vous a désigné comme chef de l’équipe qui coordonne toute la presse africaine dans le cadre du prochain championnat mondial de la boxe arabe en Russie. Quelles sont vos impressions ?
D’abord je tiens à remercier le Président de la FIBA, le Docteur Heidi Sediri pour avoir donné à l’Afrique l’opportunité d’exhiber son talent aussi bien dans la boxe arabe que dans la communication. Parce que le « Grand prix de Russie » a montré à la face du monde que l’Afrique peut parler d’une seule et même voix. Ce que nous constatons aujourd’hui grâce aux nombreux reportages sur les athlètes africains et sur les préparatifs de ce gala mondial au cours duquel 244 ceintures sont mises en jeu. Je tiens surtout à remercier le Président Éric Richard Ella Békalé non seulement pour la confiance placée en ma modeste personne, mais aussi pour la dynamique et la vision qu’il impulse au sein de la FABA. Il fait preuve d’un leadership incontestable. Son rêve, c’est de voir l’Afrique unie. Une Afrique qui travaille ensemble. Une Afrique qui capitalise les différences linguistiques et socioculturelles pour en faire une richesse commune pour le développement durable.
Alors que je coordonnais l’équipe du Bénin avec Raoul Sofonnou, le Secrétaire Général FABA Zone Ouest, j’étais loin de savoir que tout mon travail était suivi de près par le N°1 de la Boxe Arabe en Afrique. Éric Ella Békalé m’a surpris en vantant mes mérites auprès de tous ses collaborateurs. Il a senti que j’ai bien perçu sa vision et qu’il pouvait compter sur moi. Nous avons échangé plusieurs fois par téléphone. Il m’a expliqué avec précision ce qu’il attendait de moi en tant que Président de l’Union Africaine et des Îles des Journalistes de Boxe Arabe. C’est une lourde mais très noble responsabilité. Et je peux vous assurer que je compte m’acquitter de ma mission avec tout le sérieux qu’elle requiert dans la stricte cordialité avec tous les confrères d’Afrique et des îles qui se sont affiliés à la Fédération Africaine de Boxe Arabe.

Quelle place occupe la communication dans l’organisation de ce premier championnat du monde de la Boxe Arabe qu’organise la FIBA ?
Vous savez que la communication est la base de toute activité. En toute chose, il faut d’abord une vision et des porteurs de cette vision. Et cela ne peut aboutir que lorsqu’il y a une communication adéquate taillée sur mesure selon les besoins et la portée de la vision impulsée. Le « Grand Prix de Russie » est avant tout un challenge pour l’Afrique puisqu’il réunit à lui seul trois grandes visions. D’abord croisez les talents sportifs de l’Afrique avec ceux du monde entier. Ensuite créer une plateforme de business entre les opérateurs économiques d’Afrique et du monde et favoriser la signature de grands projets de développement durable. Et enfin permettre aux ministres des sports des États africains d’échanger avec leurs homologues arabes et européens afin de trouver des solutions pour améliorer et rehausser le niveau du sport sur le continent africain. Donc quand vous prenez ces trois enjeux réunis en un seul événement vous vous rendez bien compte qu’il faut une communication bien nourrie autour du gala. C’est en cela que je remercie et félicite le Président Éric Richard Ella Békalé qui très tôt a compris l’importance de la presse africaine dans cette mission. Chaque pays a produit plus d’une cinquantaine d’articles pour non seulement expliquer ce qu’est la boxe arabe mais aussi faire constamment le point des préparatifs aussi bien au niveau de la Moscou qu’au niveau des athlètes. C’est grâce au réseau de communication que nous avons déployé autour de ce championnat que tout le monde sait aujourd’hui qu’il y a un événement d’une telle ampleur. C’est vous dire donc que la communication aurait fait défaut, que cet événement passerait inaperçu du grand public. C’est pour moi l’occasion de féliciter et d’encourager tous les confrères de la presse africaine et des îles. Ils ont fait un travail formidable sous la houlette des coordonnateurs nationaux. Aujourd’hui je suis fier d’être le président du plus vaste réseau de communicateurs en Afrique. Il faut l’avouer, nous avons du talent dans la presse africaine. Et nous comptons poursuivre l’œuvre entamée. Pas seulement pour le « Grand Prix de Russie » mais aussi pour le reste des activités de la FIBA et de la FABA.

Du point de vue communicationnel, quelles sont les stratégies à mettre en place par votre équipe afin que cette compétition mondiale connaisse un succès éclatant ?
Il y une ossature mise en place de la base jusqu’au sommet. C’est un travail formidable initié par le Président Éric Ella Békalé. Complètement à la base dans chaque pays, nous avons plusieurs journalistes qui reçoivent chaque jour des thématiques relatives à la boxe arabe. Ils travaillent sous la supervision des coordonnateurs nationaux. Chaque pays est donc supervisé par un journaliste dynamique. Les coordonnateurs nationaux font le point hebdomadaire aux bureaux de zone. En effet, l’Afrique est composée en cinq zones bien délimitées. Et chaque zone a un bureau. Nous sommes actuellement en train de finaliser les nominations à ce niveau. Les 5 zones rendent compte au bureau Africain que je préside. Cela veut dire que depuis le sommet j’ai des représentants au niveau zone et au niveau pays. Au delà de cet organigramme, nous sommes en train de mettre sur pieds des commissions techniques pour des tâches spécifiques. Plusieurs confrères de différentes nationalités travaillent ensemble dans ces commissions. Ils ne voient peut être pas. Mais grâce à la technologie ils échangent, font des propositions, corrigent des plans de communication ou des vidéos à diffuser et élaborent des fiches techniques. Comprenez donc que le Président que je suis ne gère pas à lui seul toute l’Afrique. J’ai un bureau composé de plusieurs pays africains. Ce sont d’éminents journalistes de la RDC, du Cameroun, de SaoTomé, du Mali et du Burkina Faso. Nous travaillons en bonne cordialité. Les décisions sont d’abord prises entre nous au sein du bureau avant d’être diffusées sur le forum principal où se trouvent presque tous les journalistes de Boxe Arabe. Je dis « presque » parce que nous attendons encore quelques uns qui doivent nous rejoindre dans les prochains jours. Dans l’ensemble, sachez que l’Union Africaine et des Îles des Journalistes de Boxe Arabe que je préside est très bien structurée et se veut être si je n’abuse, le plus vaste réseau des journalistes africains.

Quel message adressez-vous à la presse africaine ?
Je dirai simplement que l’Afrique a d’énormes talents au sein de la presse africaine. Des journalistes qui savent bien faire leur travail et qui ont aussi le sens de l’organisation. Je remercie tous les confrères francophones, anglophones, hispanophones et lusophones. Malgré la multiplicité de nos langues, nous parvenons à travailler en synergie d’action. C’est le rêve d’une Afrique Unie et forte de ses enfants qui se réalise à travers la Boxe Arabe. Je dis bravo à la presse africaine.

Votre mot de la fin à l’endroit des gouvernants
Je demanderai d’abord à tous les gouvernements d’accompagner la boxe arabe au même titre que le football puisqu’il s’agit d’un sport fédérateur d’énergie. J’exhorterai ensuite la presse africaine à poursuivre le beau travail entamé. Et je finirai par remercier le Président de la FABA Éric Richard Ella Békalé pour le dynamisme qu’il nous insuffle chaque jour. C’est un grand rêveur pour l’Afrique. Un passionné de l’Afrique Unie. C’est simplement un prophète.



Dans la même rubrique