Un match nul et des regrets ?

La rédaction 26 juin 2019

Partis plein de volonté et tambours battants, les "Écureuils" du Bénin ont tôt fait de prendre les Ghanéens à la gorge. Suite à une combinaison d’école et une passe dans l’intervalle non moins géniale, Sèbiou Soukou, a mis sur orbite le duo Poté - Mounié. En vertu de la préséance d’ancienneté, Mounié a laissé Poté se faire plaisir avec un petit pont sur John Boye, avant un 2è petit pont, entre les jambes du portier ghanéen, pour le but béninois. Le tout en deux minutes. Bien portés par leur enthousiasme, le buteur et les siens assiégeaient les "Blacks Stars" qui étaient à la peine jusqu’à cette égalisation heureuse de André Ayew, six minutes plus tard.
Des erreurs défensives fatales
Sur l’égalisation ghanéenne, le manque d’agressivité positive sur le porteur du ballon a été préjudiciable. Le recul - frein défensif de l’équipe et le positionnement fermé, plutôt qu’ouvert, du pied gauche de Adiléou a ouvert l’espace nécessaire à André Ayew pour placer son tir victorieux. Le deuxième but a découlé d’une naïveté encore plus criante. Sur une balle anodine vers sa défense, Adiléou (encore lui), monte sur un joueur adverse inoffensif, plutôt que de couvrir Verdon qui s’est retrouvé, seul, face à Jordan Ayew. Plutôt que de placer son plat du pied pour contrer le ballon, le "Roc béninois " y est allé du coup de pied. Cette réduction de la surface de contact a permis à Jordan Ayew de prendre le dessus sur lui et marquer.
Hormis ces détails néanmoins importants, le Bénin à fait un match de très bon niveau d’ensemble. Un bon collectif et une bonne occupation des espaces ont mis à mal les Ghanéens qui se sont retrouvés pris à leur propre jeu, celui de la monopolisation du ballon. Mais il manque à nos représentants des notions vitales pour prétendre au haut niveau. C’est la conquête et reconquête du ballon dans les pieds et les espaces des adversaires. Une défense offensive plutôt que le recul - frein auquel nous avons assisté tout le long du match. Prendre exemple sur Sessi d’Alméida dont l’abattage a été impressionnant. S’il réussit à canaliser ses élans, il sera le joueur clé, indispensable à l’équipe.
Poté a fait taire beaucoup de sceptiques en plantant deux buts d’avant - centre. Son poste de prédilection qu’il a souvent sacrifié pour le bonheur de l’équipe.
Le coaching de Dussuyer
Que dire d’autre que féliciter l’ensemble pour les valeurs démontrées. En particulier, le coach Michel Dussuyer qui a su fédérer tout son monde autour de l’essentiel : l’humilité et le surpassement de soi au profit du groupe. Et son coaching gagnant avec le changement du système à 3 défenseurs axiaux en une défense à plat de 4 défenseurs, après les sorties de Sessi et Adiléou. Un régal.
Des regrets de ne l’avoir pas emporté ? Un peu.
Mais la fierté d’avoir fait jeu égal et mieux parfois, avec un grand d’Afrique ? Très certainement !
Mahamat Béchir



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