Grève dans le secteur des transports inter-urbains par mini-bus : Les conducteurs face à l’impossibilité de changer leurs véhicules

Mardi 7 mai 2024, sur la gare routière de Kpétoukpinmindé dans la Commune d’Adjarra, sur la gare routière du carrefour Djévali dans la Commune d’Akpro-Missérété, et sur les gares routières de Ouando, Adjarra-Dokodji et Pobè la gare dans la ville de Porto-Novo, les mini-bus sont en stationnement. Tronçon Pont de Porto-Novo - Carrefour Yagbé dans Sèmè-Podji, on peut bien apercevoir plusieurs personnes essayer de faire l’auto-stop pour se rendre à Cotonou. D’autres préfèrent carrément prendre les taxis-motos communément appelés ’’zemidjan’’ pour rallier Cotonou. Et pour cause. Ces mini-bus de transport interurbain appelés "Tokpa-Tokpa’’ sont en cessation de travail depuis ce mardi 7 mai 2023 pour une grève de 72 heures. Ceci, en protestation contre l’annonce de la répression par la police républicaine contre tout chauffeur qui transportera des passagers sans ceinture de sécurité même si les mini-bus, pour la plupart, n’en disposent que dans la cabine du chauffeur. Pour Patrice Toffa, vice-président de la gare routière centrale de Porto-Novo plus connue sous le nom de ‘’Pobè la gare’’ au quartier Oganla dans le 3ème Arrondissement de Porto-Novo, cette décision de répression de la police républicaine est inconcevable quand on sait que ces bus disposent des pièces appropriées à savoir l’attestation de la visite technique, de l’assurance et de la Taxe sur véhicule à moteur (TVM). « Ce que nous attendons de la Police républicaine, surtout de son Directeur général et du Directeur départemental Ouémé voire du Commissaire central de Porto-Novo, c’est d’être cléments vis-à-vis de nous les conducteurs de mini-bus. S’ils savent que les passagers de nos mini-bus doivent porter des ceintures de sécurité, pourquoi les autorités ont-elles permis l’entrée sur le territoire national des bus sans ceinture ? Lorsque nous allons acheter ces bus, ils sont pour la plupart sans ceinture de sécurité pour les passagers. Après l’achat de ces bus, nous les présentons à l’Agence nationale des transports terrestres (ANATT) et nous nous conformons aux textes en vigueur pour les pièces de ces véhicules. Mieux, nous avons des notifications qui nous précisent le nombre de passagers que nous devons avoir à bord. Et c’est sur cette base que nous assurons nos véhicules auprès des maisons d’assurance. C’est également sur cette base que nous payons la TVM. Nous aimerions bien rouler avec les mini-bus neufs, mais en attendant d’en arriver à ça un jour, nous faisons avec les moyens de bord... », a dit Patrice Toffa.

Des négociations en cours pour un dénouement de la grève
Cette situation de cessation de travail des conducteurs de mini-bus n’a pas laissé indifférentes les autorités communales de Porto-Novo qui tirent une partie de leurs ressources financières des ’’taxes de déchargement et de déchargement’’ perçues chez les conducteurs sur les gares routières. Selon Patrice Toffa, l’un des responsables des conducteurs de mini-bus dans la ville Capitale, le Chef du troisième Arrondissement de Porto-Novo, William Djossinou alias Bébéto, leur a rendu visite dans la matinée de ce mardi 7 mai 2024 pour les aider à trouver une porte de sortie à cette situation qui, sans aucun doute n’arrange personne. « ...Il a proposé à ce que constituons une délégation pour rencontrer les responsables de la Police républicaine. Nous lui avons demandé de faire les démarches en notre nom. Des informations qui nous sont parvenues, il ressort qu’il n’y aura plus de répression contre les conducteurs de mini-bus pour non port de ceinture de sécurité par les passagers en dehors de ceux de la cabine de chauffeur. Mais nous espérons une décision officielle pour avoir le cœur net... », a précisé Patrice Toffa. Il faut préciser qu’au-delà de la question de la répression par la police républicaine, il y a bien d’autres raisons qui fâchent les conducteurs de mini-bus. Selon Patrice Toffa, la mairie de Porto-Novo doit prendre ses responsabilités pour revoir à la baisse, le montant des taxes perçues sur les gares routières sur son territoire conformément aux textes en vigueur et en concordance avec ce qui est pratiqué dans les autres Communes. Sur le sujet, il a confié que le Chef du troisième Arrondissement de Porto-Novo, William Djossinou alias Bébéto, a rassuré les conducteurs qu’une fois revenu de sa mission à l’étranger, le Maire de Porto-Novo, Charlemagne Yankoty va les rencontrer pour aplanir les divergences en vue de solutions consensuelles