Doutes sur la Lépi !

9 octobre 2013

Le citoyen béninois a cru, avec l’installation du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi), que la fatalité était vaincue. Car, bon nombre de compatriotes ont pensé que la correction du fichier électoral devait se faire dans un équilibre de la terreur où tous les camps allaient se surveiller et personne n’aurait eu la latitude de commettre des actes répréhensibles. Mais, c’était faire peu cas des politiciens qui ont pris en otage le Cos-Lépi. En réalité, le souci qui les anime, c’est que chacun ait la latitude d’agir en terrain conquis dans son fief électoral sans le regard des autres. Sinon, comment comprendre que la mouvance présidentielle qui devait désigner des représentants dans toutes les communes a préféré, dans un deal obscur, laisser le Parti du renouveau démocratique (Prd) le faire à sa place dans les communes de l’Ouémé-Plateau. En contrepartie, le Prd a renoncé à des désignations dans le septentrion.
Ainsi donc, pour autant qu’ils laissent l’Ouémé-Plateau, les cauris peuvent disposer du fichier électoral dans le nord du pays comme bon leur semble. Le Prd s’en moque. Qu’est-ce que l’on veut donc corriger ? Pourquoi crie-t-on, à cor et à cri, que Arifari Bako a fait un travail non satisfaisant ? Le comble de l’entente pour ne rien corriger, c’est lorsque Charlemagne Honfo est désigné coordonnateur du Cos-Lépi dans l’Ouémé-Plateau au moment où la coordination du Borgou-Alibori est confiée à Chabi Sika. On peut se demander qui veut corriger quoi. Les attaques dont Arifari Bako était victime n’avaient qu’un seul fondement : ôte-toi de là pour que je m’y mette. Ni la mouvance présidentielle ni l’opposition parlementaire notamment le Prd ne veulent d’une correction véritable de la Lépi. Chacun veut être maître dans son fief afin d’aligner à volonté sur sa liste les noms des mineurs, étrangers et autres morts. La vérité, si nous avons menti.



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