En toute sincérité : Avouer ou nier ?

François MENSAH 25 avril 2014

Il est souvent facile pour tout homme d’accabler sa femme d’injures lorsqu’il y a un soupçon d’adultère. Mais dans le cas contraire, il est véritablement difficile voire même honteux pour la pauvre dame de dénoncer les infidélités répétées de son indécent mari. Seulement, lorsque les escapades de monsieur sont avérées et que madame en a les preuves, la situation n’est plus la même. Pire quand l’homme est au parfum des révélations qui ont été faites à son épouse sur ces actes peu crédibles hors du cocon familial, il a des raisons de s’inquiéter. Dans pareil circonstance, le mari fautif doit-il avoir le courage de tout avouer à sa dulcinée ? Ou alors peut-il s’offrir le privilège de s’enfermer dans un silence qui selon lui sera protecteur ? De nombreux hommes ne savent en réalité opter pour la bonne solution. Et malheureusement, de nombreux couples s’éclatent pour des raisons de liaisons hors du foyer. Si Pierre s’est acoquiné avec Gislaine et que sa moitié le sait cela peut dégénérer. Ceci surtout lorsqu’elle ne dit rien et que le coupable reste également de marbre. Il s’installe alors une atmosphère lugubre teintée d’hypocrisie et de méchanceté. Les idées sombres et macabres s’emparent le plus souvent de l’esprit de ces faibles créatures que sont nos mères, nos sœurs et nos chéries qui rien que pour se venger se jettent dans les bras du premier malotru apte à détourner l’épouse d’autrui. Et parfois c’est le fameux confident qui se révèle être le gigantesque consolateur. Au moment ou madame refuse d’offrir ses charmes à son homme au motif que ce dernier serait infidèle, pour se venger elle peut tranquillement se retrouver dans le lit du confident. A l’heure des représailles, elle pourra facilement dire que son époux a défié les lois qui régissent l’union entre deux personnes qui se sont juré fidélité et amour. Par conséquent disent-elles souvent, il faut rendre au fautif la monnaie de sa pièce. Dans la plupart des cas et ce qui parait justement surprenant, affligeant et énervant, lorsque l’homme muni de sa bonne foi prend sur lui la responsabilité de révéler son infidélité, cela lui est purement et simplement préjudiciable. L’aveu qui devrait en principe être salutaire se transforme alors en révélation suicidaire. Certains de mes contemporains vous diront alors que le silence vaut de l’or comme l’indiquait en son temps René Clair. Il vaut mieux se taire dans certaines circonstances. Mais lorsque les preuves de votre culpabilité sont clairement établies ne vaut-il pas mieux avouer les faits pour être pardonné ? Hélas toutes les femmes n’ont pas le même tempérament et les mêmes comportements. C’est justement à ce niveau que se pose l’épineuse question liée à l’utilité ou non d’avouer à sa moitié son péché. Avec un peu de chance, on tombe sur une compagne qui comprend et pardonne. Mais dans un tout autre contexte, votre confession servira de prétexte à la femme assoiffée de vengeance pour devenir une adulte frivole et irrespectueuse. Et quand la situation s’empire à ce niveau, l’homme se demande alors s’il n’avait pas eu tord d’être franc envers sa dulcinée, lui qui était animé de bonne foi et qui voulait se repentir. En définitive, il est impératif voire décisif de se demander s’il faut avouer son infidélité avec tous les risques que cela pourrait engendrer ou se taire et nier en bloc toutes les accusations avec bien entendu son lot de conséquences. Et vous chers amis que feriez vous ?



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