Judicaël Avaligbé alias Kromozom est comédien...

2 février 2024

Judicaël Avaligbé alias Kromozom est comédien humoriste, chroniqueur télé radio, acteur de cinéma, metteur en scène, promoteur d’événements. Dans cet entretien, il a évoqué son parcours et surtout a promis du rire thérapeutique lors de son festival intitulé ‘’Kromo Stand Up Show’’ les 2 et 3 février 2024 à l’Institut français de Cotonou.

Quels sont les débuts de Kromozom ?
J’étais comédien à la base. Je suis même allé faire une école de théâtre de 2012 à 2014. Et c’est là-bas que j’ai rencontré un ami qu’on appelle Jean-Louis, et c’est aussi une occasion pour moi de lui témoigner toute ma gratitude parce qu’il m’a fait voir beaucoup de spectacles d’humour ou je voyais des gens seuls qui faisaient rire. Moi depuis l’enfance, j’étais un peu tiré vers le réel. J’aimais faire du théâtre mais quand cela faisait rire, j’étais encore plus content. Donc, c’est comme cela que j’ai fait la découverte et je me suis dit que ce que je faisais en groupe, je pouvais le faire seul aussi. J’ai alors commencé à l’apprendre et le développer pour pouvoir le faire.

Quels sentiments vous animent en émerveillant sur scène à travers votre art qui est l’humour ?
Du devoir accompli, un sentiment de grâce, de bénédiction. Je rends grâce à Dieu et je bénis le Seigneur pour cela y compris tout ce que je peux faire car il n’est question que de cela en fait. Tout ce que je peux faire pour laisser quelque chose à la postérité, je le ferai. c’est cela aussi ma préoccupation. Lorsqu’on va par exemple demander : « tu es passé sur terre mais qu’est-ce que tu as laissé pour les générations futures ? La réponse à servir me préoccupe. Si je peux laisser beaucoup plus d’humoristes talentueux, je serai aussi fier de pouvoir révéler le Bénin à travers l’humour.

Que pouvez-vous dire de l’humour béninois d’aujourd’hui dont vous êtes l’un des ambassadeurs qui le font connaître au-delà des frontières nationales par rapport à celui du temps des ‘’Oncle Bazar’’ ?
Ce qui est bien, c’est que moi, j’ai eu la chance d’avoir fait avec eux. En plus de lui, il y a aussi les Pipi wobaho. Franchement, j’ai fait tout avec eux. Je signale que j’ai fait Ayessi dominicale. C’est une époque où on faisait l’humour en groupe de quatre, cinq voire six personnes. C’est en quelque sorte le théâtre mais comique. L’humour que nous faisons maintenant, c’est celui du stand-up qui est né aux États-Unis. C’est le type d’humour dans lequel les gens se lèvent et prennent le micro pour raconter leur vie et vous rigolez. Ce n’est rien que cela. Ils racontent leur vie. En fait, dans l’humour qu’on faisait avec les Pipi et autres, on joue des rôles. On n’est pas soi-même. On représente des personnages, alors que dans l’humour du stand-up par exemple, je prends le micro, c’est Judicaël ou c’est Kromozom qui vous parle. Ce n’est pas un personnage. Ce n’est pas quelque chose d’autre. C’est plutôt Kromozom qui vous parle de sa vie et qui vous invite à rigoler de sa vie et de ses mésaventures, voilà.

Vous êtes aussi porteur d’initiatives. Alors parlez-nous en un peu
En terme d’initiatives, j’en ai fait plusieurs. J’ai fait le ‘’Kromo Fiesta Star’’ qui est un événement mensuel. J’ai également fait ‘’Rire en couleur’’ qui est un évènement annuel. Après, je suis passé à ‘’Edabôr’’. Edabôr qui est à sa cinquième édition et qui n’est pas mort. Les deux autres sont morts. On a actuellement le ‘’Kromo Sinda show’’ qui connait sa deuxième édition.

Pour ce jour vendredi et demain samedi, vous êtes annoncé à l’Institut français. Dites-nous brièvement de quoi il s’agit.
Pour la première journée, c’est une compétition. 7 humoristes jeunes très talentueux vont se produire afin qu’on en retienne 1 qu’on va accompagner pour produire son spectacle ‘’One man show’’. C’est toujours dans la dynamique de promouvoir et faire rayonner l’humour béninois. Le lauréat de cette compétition va se produire dans ‘’One man show’ que l’institut français du Bénin va accueillir et montrer. Probablement c’est mon association qui va produire l’événement mais l’Institut français va l’acheter. Cette soirée sera clôturée par celui qu’on ne présente plus, ‘’Mr gros français Pacheco’’ qui va revenir sur une bonne partie de son premier ‘’One man show’’ qu’on appelle ‘’Le premier quinquennat’’. C’est 1000f seulement pour accéder à cette première soirée. La deuxième soirée, c’est la soirée Gala d’humour que Pacheco va présenter mais on aura sur scène Valentin Vieira qui vient du Togo. C’est un ami de longue date avec qui j’ai pu faire beaucoup de projets. Après lui, on aura Kadidjath qui est la championne en titre du premier Castel et je vais clôturer cette soirée par mon spectacle ‘’Kromo Fiesta Star’’.

Beaucoup de jeunes voudront vous emboîter le pas. Qu’avez-vous à leur dire ?
Je leur dirai de commencer à travailler sans rien attendre. Qu’ils commencent avec ce qu’ils ont. Je pense qu’il y a des processus et des choses dans la vie qu’on ne réalise que lorsqu’on s’engage tout de suite. Je dirai qu’il faut démarrer le processus sans perdre le temps. Il n’y a pas à remettre à demain encore moins à plus tard. Il ne faut pas dire : « lorsque j’aurai… ou si, j’aurai… ». Il faut commencer avec les moyens que vous avez et croyez-y fort. Il faut travailler avec abnégation, avec passion et puis l’univers, à un moment donné, va vous accompagner.

Votre mot de la fin
Je vous aime. Le rire soigne et rajeunit. Par exemple, pour 3000f à décaisser pour ces deux soirées où vous allez venir rire pour gagner 10 ans de santé totale, c’est mieux que de garder vos 3000f et continuer à traiter le palu et d’autres maladies qui vous feront dépenser des millions pendant 10 ans. Donc ne restez pas chez vous. Faites comme moi et avec 3000f, vous pouvez vous acheter 10 ans de santé totale et de rajeunissement complet. Faites alors le déplacement.
Propos recueillis par Fidégnon HOUEDOHOUN



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