Falsification de la date de péremption des boissons au Burkina Faso : Menace sur les consommateurs béninois

Gérard GANSOU 23 février 2015

Des boissons périmées en cannette interceptées

Un important stock de boissons sucrées périmées en canetteen provenance du Burkina-Faso dont la date de péremption a été falsifiée est à nos portes. Tenez ! Un réseau d’hommes d’affaires indélicats vient d’être démantelé par la police burkinabé. Ils sont reconnus spécialistes dans la falsification des dates de péremption des boissons en canette de marques diverses (Coca cola, Fanta, Malta, Burn) avant de les mettre sur le marché de consommation. Avec des ramifications étendues depuis la Tunisie via le Togo, ce réseau de faussaires a fait déverser plus de 1300 tonnes de boissons sucrées périmées au pays des hommes intègres. Informée, l’Unité d’intervention polyvalente de la police (Uip-Pn) a traqué les véreuxet la supercherie a été découverte dans la commune de Saaba, à la sortie Est de Ouagadougou. A en croire le commissaire principal, Marcel Paré, une fois à l’entrepôt,les dates de péremption initiales sont effacées au dissolvant avant d’être passées sous une machine qui imprime la date de péremption de 2016. Elles sont ensuite conditionnées par une autre machine dans des emballages plastiques avant d’être disséminées dans la ville. A en croire des sources proches du dossier, ces produits toxiques seraient aussi déversés sur les marchés de l’espace Uemoa (Union monétaire ouest africaine) dont le Bénin fait partie. Ainsi, le principal cerveau de cette forfaiture serait Bouraïma Ouédraogo, Pdg du groupe Obouf actuellement en cavale. Son frère Moufou et 12 complices dont un technicien tunisien seraient passés aux aveux. Ce n’est d’ailleurs que la partie visible de l’Iceberg puisqu’une autre usine du même réseau a été démantelée. Celle-là est spécialisée dans la falsification des dates de péremption des boîtes de conserve et autres denrées alimentaires.

Le ministère du commerce interpelé
L’heure est donc graveet les cadres du ministère du commerce au Bénin doivent prendre leur responsabilité avec ce danger qui frappe à nos portes.Car, au vu de cette menace sur leur santé, les populations sont en droit de se demander ce que fait réellement le gouvernement pour éviter que ces produits d’une grande dangerosité inondent nos marchés. En tout cas, il ne serait pas exagéré de tirer la sonnette d’alarme. Il faut agir vite et bien pour éviter que ces produits nocifs à l’organisme soient déversés sur nos marchés. Ainsi, des mesures draconiennes doivent,déjà être prises à nos frontières pour éviter que ces produits n’entrent au Bénin et ne causent des intoxications alimentaires à grande échelle. La lutte doit être collective et permanente



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