A propos du report de la tenue des états généraux de la justice : Reckya Madougou et Ousmane Batoko en phase avec la décision gouvernementale

Moïse DOSSOUMOU 30 avril 2013

Reckya Madougou et Ousmane Batoko expliquent le report des assises

Les 29 et 30 avril et le 02 mai devait se tenir à Cotonou la seconde édition des états généraux de la justice. Mais le Conseil des ministres, en sa session ordinaire du vendredi 26 avril, a reporté sine die lesdits travaux. Il fallait donc livrer à l’opinion publique les motivations d’une telle décision. C’est à cet exercice que se sont livrés hier au centre d’informations juridiques de Cotonou, Reckya Madougou, Garde des sceaux et Ousmane Batoko, président de la Cour suprême.

Mais avant cette rencontre avec la presse, les deux personnalités se sont entretenues avec les membres de la commission chargée de l’organisation desdites assises. Dans ses propos liminaires, le ministre de la justice a mis un point d’honneur à les féliciter sur la qualité du travail qu’ils ont ensemble abattu. " Ne vous laissez pas aller au découragement… c’est un recul pour mieux sauter ", a-t-elle indiqué. " Le gouvernement a dû à son corps défendant, malgré la qualité des travaux préparatoires, décider du report des assises ", a signifié Ousmane Batoko. Se basant sur une audience que lui a récemment accordée le chef de l’Etat, il a affirmé avec force conviction que cette situation est liée à une préoccupation présidentielle. Selon ses propos, le premier magistrat de la nation, à l’origine de cette initiative, aurait souhaité que tous les ministres, sans exception aucune, s’approprient les enjeux et les objectifs de ces travaux. Car, ils doivent participer, chacun en ce qui le concerne, aussi bien aux discussions en plénière qu’en ateliers. Or, au terme du dernier Conseil ordinaire des ministres, le président de la République s’est rendu compte du fait que tous les membres du gouvernement n’étaient pas sur la même longueur d’onde sur ce dossier comme il l’aurait souhaité. Il fallait donc leur laisser le temps de se mettre au pas, d’où la " responsable décision " du report.



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