Après la destitution de Karimou Souradjou : Quel Maire pour Parakou ?

Naguib ALAGBE 21 septembre 2016

Après sa destitution, quel pour la municipalité de Parakou ?

La page Souradjou est définitivement tournée à Parakou. Et l’intérim qu’assure le premier adjoint au maire sera probablement de courte durée. Il sera procédé sous quinzaine à la désignation d’un nouveau maire pour présider aux destinées de la plus grande ville du septentrion. La compétition est ainsi lancée et les tractations vont bon train. Et l’une des questions qui taraudent en ce moment les esprits est de savoir qui des aspirants d’hier et d’aujourd’hui l’emportera pour s’installer dans le fauteuil tant convoité ? Difficile de miser sur le cheval gagnant dans un contexte où bien que connaissant les nouveaux rapports de force, l’on peine à se faire une idée claire des options plausibles. Mais il n’est pas superflu de s’imaginer les différents facteurs qui entreront en ligne de compte dans le choix du nouveau maire. Au chapitre de ces critères figure en bonne place la proximité du nouveau maire avec le pouvoir en place. Ce facteurs découle des préconçus ayant droit de cité sous nos cieux et qui voudraient qu’un maire proche du pouvoir soit une sorte de garantie de bonne collaboration entre le pouvoir central et la commune.
Néanmoins, il va falloir que les erreurs d’hier édifient les uns et les autres afin que la bénédiction du pouvoir ne soit pas le seul critère de choix mais que les valeurs mises en avant par le nouveau départ, notamment l’intégrité et la compétence, aient également voix au chapitre.

Parrainage pour parrainage………
D’un parrainage aveugle, Karimou Souradjou en a peut-être fait les frais. Et de son passage à la tête de la municipalité de Parakou, l’on ne retiendra que peu de choses. Avait-il l’étoffe pour le Job ? On ne le saura peut-être jamais. Le moins qu’on puisse dire est que le critère de compétence n’avait pas forcément présidé à son choix pour occuper le siège qui vient ainsi de lui être arraché. Le désormais ex maire de la cité des Kobourou comme d’ailleurs la plupart des Maires élus sous la bannière des Fcbe, doit, on ne le sait que trop, son ascension à une sorte de parrainage politique plus qu’à toute autre considération. Mieux, l’unanimité relative qui avait été observée autour de son élection donnait l’impression d’être tirée par les cheveux. Bien d’ambitions dans ces conditions, avaient dû s’éclipser afin que se réalise la volonté du prince d’alors. La situation actuelle n’est donc que la conséquence logique du forcing qui a prévalu lors de l’élection du maire sortant. Mais les jeux sont faits désormais ; et les regards doivent désormais se tourner vers l’avenir.



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