Dégel de la fronde sociale : Rencontre entre syndicalistes et Talon ce jour

Arnaud DOUMANHOUN 23 janvier 2018

Entre Patrice Talon et les centrales syndicales, un nouveau rendez-vous est pris pour ce jour. Une rencontre qui va sans doute induire un dégel de la fronde sociale. En tout cas, le peuple retient son souffle. Il faut légitimement espérer que les échanges soient fructueux et que l’intérêt général prime sur tout le reste. C’est le vœu des Béninois épris de justice et de paix, qui attendent de voir les tribunaux rouvrir leurs portes, tous les enfants reprendre le chemin des classes, des patients se faire soigner par des agents de santé qui ont la tête à la tâche, ou encore l’administration de façon générale reprendre le cours normal de son fonctionnement. Car en réalité, personne ne gagnerait à jouer le jusqu’au-boutiste. A la table du dialogue ce jour, les parties doivent en arriver à un consensus. C’est d’ailleurs le cri de cœur du coordonnateur national de la ligue des forces révélées, Alimi Odoun, qui dans une déclaration hier, a salué le sens élevé de responsabilité du chef de l’Etat. Pour Alimi Odoun et ses pairs, en décidant d’échanger avec les partenaires sociaux, Patrice Talon a donné une nouvelle fois, la preuve qu’il est à l’écoute de son peuple. Il a par ailleurs invité les partenaires sociaux à mettre de l’eau dans leur vin, à faire des concessions en gardant à l’esprit que la seule patrie que nous avons est le Bénin.
Ainsi, tous les regards sont tournés vers la présidence ce jour et il est espéré qu’au terme des négociations, qu’une fumée blanche y sortira. Croisons les doigts en ayant foi que les débats seront francs, qu’une thérapie de choc sera trouvée pour conjuguer au passé cette crise qui n’a que trop duré. Car au finish, cela laisse l’impression d’un mal incurable. Au bas mot, la grève est devenue une arme redoutable qui dessert l’intérêt général. Vivement que Patrice Talon arrive à bout de cette ‘’bête’’ qui plombe les politiques de développement. Le chemin, c’est le dialogue, mais aussi la raison et l’esprit patriotique.
Il faut le rappeler, depuis plusieurs jours déjà, six centrales syndicales sur sept ont déclenché un vaste mouvement de débrayage dans l’administration publique. A l’origine de cette grève illimitée qui porte entorse à la continuité du service public, le retrait du droit de grève à certains fonctionnaires et des revendications d’ordre corporatiste. Et dans cette atmosphère infernale, la décision de la cour constitutionnelle saisie pour contrôle de conformité à la loi fondamentale de cette suppression du droit de grève, était attendue pour désamorcer la tension. Hélas ! Malgré le fait que la décision de la Cour leur est favorable, les partenaires sociaux ne démordent pas. C’est donc à juste titre que le Père de la Nation ait décidé de les rencontrer ce jour. Vivement que la paix revienne.



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