Direction générale des douanes et droits indirects : Voici ce qu’on attend de la nouvelle équipe

Naguib ALAGBE 21 février 2017

A la douane béninoise, les signaux passent au vert. Les changements intervenus ces derniers jours sont de nature à susciter de l’espoir. Le contexte n’étant pas des plus reluisants, le ministre de l’économie et des finances n’avait d’autres choix que de procéder à une sélection sur le volet. Il finira par parier sur une équipe jeune mais dont la compétence fait l’unanimité. Une équipe de combat mise en place pour apporter des réponses aux nombreux questionnements qui se posent à cette importante régie financière. De toute évidence, la nouvelle équipe dirigeante, une fois installée, aura fort à faire pour inverser la tendance. Mais, il lui faut déjà commencer à s’attaquer, dans l’urgence, aux problèmes les plus évidents qui minent, à ce jour, les performances de la maison douane. Ces problèmes sont bien connus et appellent de la part de la nouvelle administration douanière, des mesures urgentes.
Il en est ainsi de la question de la désertion de la plateforme portuaire béninoise par les opérateurs nigériens qui, lui préfèrent celle de Lomé. Et pourtant, le port du Bénin est connu pour être le port naturel du Niger en plus de ce qu’entre le Bénin et ce pays, il n’existe aucune contingence d’ordre monétaire. L’équation pourrait être résolue à condition de se pencher de manière réaliste sur les quiproquos ayant entrainé cette désertion.
Il n’est pas impossible non plus, de ramener les opérateurs nigérians partis quant à eux, pour des questions de rentabilité du port de Cotonou, liées aux problèmes du Naïra. Il faudra peut-être réfléchir à un mécanisme compensatoire sous forme de facilités particulières, qui puisse combler le fossé créé par la baisse de la valeur du Naira.
A ces deux questions vient se greffer la non maitrise des circuits d’importation des produits d’origine nigériane, qui inondent désormais le marché béninois. Ce qui cause d’énormes manques à gagner pour le Bénin.
L’érosion des recettes douanières n’est une fois encore pas irréversible, si, pour les différentes unités de la douane, sont définies des contrats d’objectif clairs, soumis à une évaluation régulière.
Toujours est-il qu’une montagne de défis se dresse devant le tout nouveau Directeur général et son équipe, qui, à tous les coups, seront jugés à l’aune de leurs résultats.



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