États generaux de la justice 2013 : Les acteurs de ''la Maison justice'' apprécient positivement le report…

Gérard GANSOU 29 avril 2013

Le report sine die des assises des états généraux de la justice béninoise qui devraient débuter ce jour ne laisse pas indifférent les principaux acteurs de la justice béninoise. Pour eux, les travaux préliminaires de préparation et d’organisation des états généraux de la Justice 2013 sont loin d’être exemplaires. ’’Car les problèmes sont immenses…des couacs ont été décelés dans la préparation entamée depuis plusieurs mois… volontairement on a fait de l’exclusion car la politique politicienne s’y est dangereusement mêlée. Ce qui a déteint sur le réalisme qui devrait marquer les travaux préparatoires ’’ a déploré un magistrat qui a requis l’anonymat. Au dire des principaux acteurs rencontrés, c’est le 05 janvier dernier que le Chef de l’Etat Boni Yayi a extériorisé son ambition de faire organiser les ’’ états généraux de la justice béninoise’’. Donc manifestement, à en croire les ténors du Syntrajab, les travaux préparatoires ont véritablement pris corps en mars 2013 et les assises étaient prévues courant octobre 2013. Mais la table ronde des partenaires techniques et financiers du Bénin prévue pour le 11 mai 2013 à Paris sous la houlette du Chef de l’Etat a forcé les organisateurs des états généraux à programmer les assises pour le 25 avril 2013 afin que "Boni Yayi s’en serve pour mobiliser des financements extérieurs au profit de l’appareil judiciaire". Résultat, les travaux de préparation ont été marqués par une précipitation sans nom. Ce qui ne reçoit pas l’assentiment des principales organisations syndicales de la Maison justice. Finalement, selon quelques indiscrétions, la réunion de Paris a été décalé et par ricochet la date des Etats généraux de la justice.

En réalité, depuis plusieurs semaines, l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des services judiciaires et assimilés (Syntrajab) ne se sont pas fait prier pour émettre des réserves sur l’organisation desdites assises. La nécessité d’évaluer les états généraux de la justice de 1996, et l’abandon de la méthode approximative de la préparation ont toujours été les exigences des deux syndicats qui ont longtemps boudé les travaux préparatoires. Pour Togodo du Syntrajab, le gouvernement même a compris qu’il faut forcément prendre du temps pour produire quelque chose de potable, d’utile pour le bonheur de la justice béninoise.

L’Exécutif donne les raisons du repport sine die des assises



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