Tension sociopolitique nationale : Yayi menace et situe les responsabilités

Angelo DOSSOUMOU 28 janvier 2014

Le Président Boni Yayi, a reçu hier au Palais de la présidence les meilleurs vœux de nouvel an de la jeunesse béninoise. Occasion pour lui de se prononcer sur la situation sociopolitique et de situer, devant de milliers de jeunes venus de tous les quatre coins du pays, les responsabilités sur les raisons de la crise sociopolitique qui secoue durement depuis quelques mois le pays.
(Lire quelques extraits de ses propos)

Boni Yayi menace : « Le moment où je vais bondir arrivera et je réagirai en conséquence »
« La barque ne chavira pas sous ma conduite… Je ferai tout pour que la paix, l’ordre et la discipline règnent dans ce pays…Quel que soit le prix à payer, le coup à recevoir, j’irai jusqu’au bout pour préserver le bien public. Je n’ai pas peur de la mort. On utilise l’argent du pays qu’on a réussi à transférer ailleurs pour le déstabiliser et diviser ses institutions… Ceux qui sont payés pour faire ça doivent absolument faire demi-tour et respecter l’ordre constitutionnel. J’observe tout, tous les mouvements Cotonou-Paris. Le moment où je vais bondir arrivera et je réagirai en conséquence. Le gouvernement ne doit rien aux travailleurs, pas d’arriérés de salaires. Alors, pourquoi chercher à organiser une insurrection à la tunisienne ? En tout cas, c’est un vœu pieux. Désormais, laissez-les marcher jusqu’à Porto-Novo s’ils veulent et encadrez-les. Ils peuvent même emprunter le tronçon Akassato-Bohicon si c’est nécessaire….
La lutte engagée contre la corruption et l’impunité dérange mes détracteurs et les pousse à vouloir me rendre le pays ingouvernable à travers des manœuvres dilatoires et diaboliques….Nous avons un dispositif constitutionnel. Mes frères d’en face que je respecte beaucoup doivent se concentrer sur leurs projets de société pour 2016 plutôt que de s’occuper de moi et de mon gouvernement au quotidien…Le Bénin reste et demeure un Etat démocratique dans lequel les libertés fondamentales sont garanties. Je ne saurai tolérer l’anarchie et le désordre. J’invite mes détracteurs à animer la vie sociopolitique nationale dans la courtoisie, l’amour du prochain, la tolérance et le respect de l’autre, sans verser dans les injures et les attaques personnelles…Personne n’est élu pour remettre en cause l’ordre constitutionnel. Nous ne devons pas utiliser nos positions actuelles pour régler des comptes. Il y a trop d’agressions verbales dans les débats. Insulter un chef de l’Etat en exercice est devenu un sport national et quotidien. La haine, l’intoxication, la jalousie, la désinformation et la manipulation sont devenues la chose la mieux partagée dans le pays. Et devant ce triste constat patent, je ne fais que penser à vous les jeunes, à votre avenir. Je me suis abstenu de réagir pour ne pas envenimer la situation »... Je suis disposé à dialoguer franchement avec toutes les forces vives de la nation, notamment les différents syndicats et l’opposition. Mais il y a des préalables. Nous avons un peuple épris de paix. Pas de violence donc dans le pays. Nous allons dialoguer dans la paix et le respect mutuel. Personne n’a le monopole de la violence. Nous devons donc l’éviter à tout prix. La démocratie est un vent que personne ne peut l’arrêter. Je ne suis pas contre la démocratie. Mais les obligations vis-à-vis de la République d’abord, les droits après. Chacun doit s’abstenir de poser des actes qui déshonorent la Nation. De toute façon, la barque ne chavira pas sous ma conduite. Dieu est au contrôle. Il faut prendre la République au sérieux. C’est une institution d’amour, c’est le premier cadeau que Dieu nous a donné et que nous devons préserver. Evitons alors l’incivisme et la violence verbale. Nous devons bannir de nos comportements et pratiques tout ce qui va à l’encontre des valeurs républicaines, éthiques et morales. Je rêve toujours d’une démocratie qui nourrit, soigne, préserve la liberté et fournit la sécurité…Je ferai tout pour que la paix, l’ordre et la discipline règnent dans ce pays. Ce qui divise et fâche dans le pays est bien ma lutte contre la corruption et l’impunité…C’est pour vous que je mène toute cette lutte. Des gens ont ruiné ce pays dans le coton et le port, sans construire une seule maternité dans un village. Quel que soit le prix à payer, le coup à recevoir, j’irai jusqu’au bout pour préserver le bien public. Je n’ai pas peur de la mort. On utilise l’argent du pays qu’on a réussi à transférer ailleurs pour le déstabiliser et diviser ses institutions. Ceux qui sont payés pour faire ça doivent absolument faire demi-tour et respecter l’ordre constitutionnel. J’observe tout, tous les mouvements Cotonou-Paris. Le moment où je vais bondir arrivera et je réagirai en conséquence. Le gouvernement ne doit rien aux travailleurs, pas d’arriérés de salaires. Alors, pourquoi chercher à organiser une insurrection à la tunisienne ? En tout cas, c’est un vœu pieux. Désormais, laissez-les marcher jusqu’à Porto-Novo s’ils veulent et encadrez-les. Ils peuvent même emprunter le tronçon Akassato-Bohicon si c’est nécessaire. En fait, leur objectif, c’est de faire tuer des gens dans leurs propres rangs pour me faire porter la responsabilité. C’est pourquoi, ils ont pris de l’argent pour marcher dans l’intention de me faire partir. Je suis un président de mesure. J’entends tout. Mais je ne souhaite pas d’affrontements dans mon pays. Je répondrai à tout même devant la Haute cour de justice. Les chiens qui aboient ont un propriétaire. Chers jeunes, mettez-vous debout pour défendre la patrie… »



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