Arts de beauté : Se coiffer chez les Pro : coûteux mais plus rassurant

La rédaction 26 août 2019

Vue comme un métier réservé aux personnes non instruites, la coiffure est une activité qui requiert dextérité et professionnalisme. A Cotonou et environs, beaucoup l’ignorent du fait de son coût, mais c’est une garantie pour limiter les risques.

La coiffure, ce n’est pas que seulement une affaire de passion. C’est un art qui nécessite de la perfection, le sens du détail pour insuffler une vie unique à chaque cheveu. En dehors des soins courants avec le shampoing, la coupe et le brushing, « Il faut tout un art pour changer positivement le look d’une personne », confie Dorice Amoussou. Pour arriver à se faire une place chez les professionnels en deux décennies, cette ancienne coiffeuse de rue a dû aller se former à Dakar. « Dans tout métier, si vous avez la chance d’aller à l’école, le résultat est toujours différent. J’aime la perfection. Voilà pourquoi j’ai cherché à me former ».

Attention aux produits !
Les produits cosmétiques bien qu’ils soient utiles pour la coiffure comportent aussi des risques. Pour cela, il faut parfois un peu plus de connaissances au-delà de l’art de tresser pour manipuler ses produits ou les conseiller aux clientes. Sonia Adangbodjenon, coiffeuse à Hêvié ne l’ignore pas. « Normalement quand on met le produit dans les cheveux, pour certaines personnes il n’y a pas de problème. Mais pour d’autres, il y a des plaies qui surviennent sur la tête empêchant la poursuite de la tresse. Dans ce cas, nous faisons recours par exemple au beurre de karité ou à de la pénicilline, le temps que les plaies se cicatrise », confie-t-elle. De son côté, Geronime Anagonou coiffeuse à Godomey propose des traitements sur la base de produits naturels. « Nous faisons des traitements avec le gombo, la banane, le plantain etc., et tout ceci pendant des jours pour renforcer les cheveux », ajoute-t-elle.

La touche du Pro
Les professionnels ayant une formation académique dans la coiffure sont comme des médecins qui orientent mieux la clientèle. Selon Dorice Amoussou, avant d’appliquer un produit à un client, il faut un diagnostic. « On n’applique pas les produits n’importe comment aux cheveux. Il y a des précautions à prendre avant de faire un défrisage pour éviter les irritations. Il y en a qui ne supporte pas les produits. Dans ce cas, il faut très vite rincer au risque de fragiliser mes cheveux », dit-elle. Mais la qualité a un prix. Il faut accepter débourser des sommes faramineuses. « Nous n’avons pas assez de clientes en raison du prix. C’est souvent les épouses des autorités et certaines cadres qui viennent ici. Les autres trouvent que nous sommes trop chères », martèle Dorice Amoussou. Néanmoins, confient la plupart des coiffeuses, une sensibilisation sur l’utilisation des produits chimiques à l’endroit des coiffeuses artisanes ne sera pas de trop.
Michelle HOUNNOU (Stag)



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