Baisse des dépôts bancaires : L’insécurité, un mal qui tue les affaires

Adrien TCHOMAKOU 8 octobre 2019

Tout opérateur économique a besoin d’un minimum de quiétude pour faire des affaires. Et dans un monde en pleine mutation avec des crises diverses, le facteur « sécurité » devient non plus seulement un accessoire mais une condition sine qua non. Alors, les villes à statut particulier de notre pays ne doivent point végéter dans la psychose même s’il n’y a jamais un taux d’insécurité zéro dans un Etat. Elles ne devraient pas être, avec leurs périphéries, des nids de délinquance qui stressent les opérateurs économiques. Il y va de la santé des affaires tant dans la capitale économique du Bénin, dans les autres villes que sur toute l’étendue du territoire nationale.
Avec la flambée des actes d’insécurité ces dernières semaines, l’enjeu est capital en ce qui concerne la protection des personnes et des biens. Il faut surtout une sensibilisation des populations sur des comportements à risques. En réalité, malgré les moyens électroniques de transfert d’argent, plusieurs opérateurs économiques continuent de transporter par devers eux d’importantes sommes d’argents. Ils deviennent ainsi la cible privilégiée des malfrats.
Des victimes, on en a enregistré assez aussi bien sur le corridor Cotonou-Malanville qu’au cœur des villes qui en plus de se faire arracher les sous, ont perdu la vie. Les souvenirs des opérateurs économiques et hommes d’affaires criblés récemment de balles à Fidjrossè, Akpakpa, Tchatchou, et Tchaourou, sont encore frais dans les mémoires. La sensibilisation doit aller dans ce sens, surtout pour une amélioration du taux de pénétration de la monétique. Les produits développés par les réseaux GSM ont permis d’améliorer les indicateurs mais le défi à relever reste encore entier. Le rapport de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) sur le secteur bancaire a d’ailleurs relevé une baisse de 4,6% des dépôts dans les banques du Bénin en 2018.
L’économie vit de la sécurité. Mais il est aussi possible que la sécurité puisse régner avec le soutien du secteur privé. Quand on sait qu’il faut des moyens pour assurer la sécurité des personnes et des biens, la contribution des entreprises pourrait constituer une bouffée d’oxygène. Ceci ajouté à la détermination de la Police Républicaine et à la contribution des populations, pourrait créer un climat de quiétude pour les affaires.



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