Décision du tribunal de première instance de Parakou : 3 trafiquants d’ivoires condamnés à 24 mois d’emprisonnement ferme

La rédaction 11 juillet 2018

Des cinq trafiquants mis aux arrêts le 13 juin 2018 à Parakou, trois ont écopé de 24 mois d’emprisonnement ferme. Les deux autres sont condamnés à 12 mois d’emprisonnement assorti de sursis. Les prévenus sont condamnés solidairement à une amende de 500.000 francs Cfa, et au paiement à l’Etat béninois de la somme de 14.000.000 de francs Cfa à titre de dommages et intérêts. Voilà la décision qu’a rendue le tribunal de première instance de Parakou dans la matinée du 10 juillet 2018 à l’encontre des 5 trafiquants d’ivoires qui sont pensionnaires de la prison civile de Parakou depuis le 18 juin 2018.

Cette décision du Tpi de Parakou est en phase avec l’article 154 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et son texte d’application. Cet article punit de 6 mois à 5 ans d’emprisonnement quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. Et puisque ces trafiquants qui viennent d’être condamnés ont été pris en flagrant délit de commercialisation de trophées d’éléphants dans la ville de Parakou avec 4 kg d’ivoires d’éléphants, on peut sans risque de se tromper affirmer que la justice a joué une fois encore sa partition, parlant de la lutte contre la criminalité faunique. Par cette décision, la justice béninoise lance une fois encore un signal fort aux réseaux des trafiquants tapis dans l’ombre pour qu’ils comprennent que l’application de la loi sur la faune ne souffrira d’aucune clémence. Cet accompagnement que vient d’apporter la justice ne fait que renforcer l’Etat béninois et le programme AALF-Bénin qui ne cesse d’apporter son appui pour la préservation des animaux sauvages menacés d’extinction. Aussi, cette décision réconforte-t-elle la Police Républicaine, les éléments des Eaux, Forêts et Chasse qui quadrillent le territoire national afin de barrer la route aux trafiquants des produits de faune. On ne le dira jamais assez, la lutte contre la criminalité faunique est l’affaire de tous. Que chacun se sente concerné par cette lutte pour redonner vie aux animaux sauvages menacés de disparition. Il est donc temps que tout le peuple béninois se lève pour prendre la défense des éléphants.
Richard AKOTCHAYE



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