Dégel de la crise sociale/Négociations gouvernement-syndicats : Le 6è round débouche sur un protocole d’accord

Angelo DOSSOUMOU 10 mars 2014

Le gouvernement et les syndicalistes ont conclu un protocole d’accord pour mettre fin à la grève

La nuit a été longue vendredi dernier. Après les échecs enregistrés lors des cinq précédentes négociations, gouvernement d’un côté et centrales et confédérations syndicales de l’autre se sont une nouvelle fois retrouvés vendredi dernier à l’Infosec. Et pour déboucher sur un protocole d’accord entre les deux parties, il a fallu plus de 16 heures de temps de négociation. Le gouvernement qui, déjà lors du 5ème round des négociations, avait fait des concessions a, pour le dégel de la crise sociale, mis encore de l’eau dans son vin.
Ainsi, à l’issue de ce 6ème round des négociations, les deux parties sont parvenues à s’accorder sur la restitution des défalcations de janvier et février 2014 et cela sera fait sur le salaire du mois de mars 2014. En ce qui concerne les défalcations de 2012, le gouvernement et le médiateur de la République ont estimé qu’il est préférable que ce point des revendications soit reversé à la commission permanente gouvernement-centrales syndicales. Pour ce qui est du limogeage du préfet Placide Azandé et du commissaire central de Cotonou, Jean-Pierre Agossadou, le gouvernement a estimé qu’ils ne peuvent pas être sanctionnés sans une procédure disciplinaire. C’est donc pour cela, qu’il a pris l’engagement de démarrer aussitôt ladite procédure et promis apprécier la situation après avoir pris connaissance des conclusions de la commission de discipline.
40000Fcfa pour le Smig
Et ce n’est pas tout. Les syndicalistes, très pointilleux sur la question du respect des libertés fondamentales ont obtenu l’engagement du gouvernement à faire respecter les lois y afférentes et à sanctionner les responsables contrevenants. Mais, le décret de revalorisation de 25% du salaire des enseignants diversement apprécié par les deux parties devra attendre que la commission permanente gouvernement-centrales s’y penche. Il en est de même des concours dits frauduleux dont le gouvernement s’est engagé à prendre les décisions qui s’imposent quatre jours au plus après les conclusions de la commission Moïse Mensah attendues pour le 17 mars prochain. La bonne nouvelle de cette longue soirée de négociation est la probable augmentation au Bénin dans les prochains jours du Smig à 40 000Fcfa. La question relative à ce sujet qui est presque réglée au niveau du Conseil national du travail devra cependant attendre que le gouvernement entérine la proposition faite par les syndicats et le patronat. Enfin, pour ce qui est de la sédentarisation des vacataires, les ministères sectoriels ont été chargés de trouver les solutions de même que toutes les questions relevant de leurs compétences.



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