Développement du secteur de l’anacarde au Bénin : La noix de cajou, une source de création de richesse et d’emplois

Patrice SOKEGBE 1er avril 2019

Tel un visionnaire, le Gouvernement béninois, soutenu par le Bureau International du Travail (Bit) et l’Union Européenne (Ue), a inscrit la filière anacarde dans le Programme d’Action du Gouvernement 2016-2021 parmi les 5 filières prioritaires. Et aujourd’hui, les faits lui donnent pleinement raison. Selon l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae), l’enquête Travera sur la chaîne de valeur de la noix de cajou qui a été réalisée au Bénin dans le cadre du projet ETE II du BIT révèle que des emplois seront promus pour les femmes (54,3%) et les hommes (45,7%) et permettront de sortir tous les acteurs de la précarité. Cette enquête qui vient faire le diagnostic dans l’arène du cajou a permis d’identifier les opportunités et les menaces au sein des chaînes de valeurs d’exportation en vue de proposer des solutions pour induire la création d’emplois et la compétitivité de la filière à l’international. Les résultats de l’enquête ont été présentés le mardi 12 février 2019. Elle vise à aider les entreprises des pays en développement, surtout les Petites et Moyennes Entreprises (Pme) à intégrer les chaînes de valeurs d’exportation, de manière à provoquer une augmentation des emplois et à créer des emplois de qualité. Il faut souligner que cette enquête a couvert 25 communes sur les 77 que compte le Pays et 09 des 12 départements du Bénin, avec un échantillon représentatif de 237 acteurs intervenant dans la filière (producteurs, pépiniéristes, fournisseurs d’intrants, acheteurs, grossistes, exportateurs, transporteurs, transformateurs, etc.)
Il ressort des traitements et de l’analyse des informations collectées, l’existence d’un besoin de structuration des chaînes de valeurs dans la filière et la nécessité de mettre en place une stratégie pour une plus grande professionnalisation de la filière. Cela passe, entre autres, par la formation des travailleurs existants, la simplification du processus fiscal, le recrutement de nouveaux travailleurs, l’introduction de nouvelles gammes de produits, le respect des normes de qualité au niveau de tous les maillons de la chaîne de valeur, la promotion d’un meilleur accès des acteurs au financement, la sécurisation des actifs productifs, l’accès aux marchés extérieurs et la transformation d’une plus grande partie de la production sur le plan local. Cette étude complétera l’ensemble des études préalablement réalisées sur la filière anacarde et toutes contribueront fortement à garantir un lendemain meilleur à la noix de cajou du Bénin.



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