Incendie à Cotonou : Le ministère de la communication consumé

La rédaction 23 décembre 2013

Le ministère des technologies de l’information et de la communication est parti en fumée le vendredi dernier. Selon certaines indiscrétions, tout serait parti d’une panne survenue au niveau du climatiseur de l’assistant du ministre. Ainsi, en un laps de temps, tout le cabinet s’est embrasé. Le feu dévastait tout sur son passage. Le déploiement de tout l’arsenal des sapeurs-pompiers n’a pas pu calmer l’ardeur de cet incendie dévastateur. Tout brûlait et les soldats du feu n’ont vu que du feu car, leur présence sur les lieux n’a pas empêché le feu d’emporter tout le niveau supérieur du ministère. Les petits camions-citernes avec leur contenu limité en eau, permettaient tout simplement aux sapeurs-pompiers de circonscrire le feu au niveau supérieur de l’immeuble. Au moment où tout le cabinet partait en fumée, le gros camion disposant d’une échelle automatique faisait des manœuvres vaines à la devanture pour accéder au ministère. Après deux heures de temps, c’est-à-dire de 12 heures à 14 heures, le ministère de la communication a été tout simplement effacé de la carte géographique de l’Etat béninois. Le ministre Komi Koutché, entre temps en conseil des ministres, est venu sur les lieux. Il a seulement constaté les dégâts et s’est retourné calmement.

Les leçons à tirer
Tout le désastre qui s’est produit au ministère de la communication suscite des interrogations. Le sous-équipement ou le manque de compétence des sapeurs-pompiers seraient-ils à la base de la non maîtrise de cet incendie ? Malgré la présence des soldats de feu, l’incendie a tout ravagé. Ils ont donc manqué d’approche pour mieux circonscrire les dégâts. Cela pose ainsi le problème de la formation et surtout de l’équipement de nos sapeurs-pompiers afin qu’ils soient en phase avec l’évolution des choses. S’ils n’ont pas pu maîtriser l’incendie d’un immeuble R+1, comment pourront-ils maîtriser le cas échéant, celui des immeubles à plusieurs étages qui poussent comme des champignons dans la ville de Cotonou ? L’incendie du ministère de la communication révèle également un problème d’accessibilité des sites abritant nos institutions. Peut-être que si ce ministère était facilement accessible, tout ne serait pas parti en fumée. Car, sa proximité avec la voie bitumée et surtout le terre-plein, n’a pas pu permettre au gros camion des sapeurs-pompiers d’y accéder.

Que cachent ces incendies répétés ?
Le domaine de la communication a enregistré ces derniers temps plusieurs incendies répétés. C’est la poste du Bénin qui a lancé cette série d’incendies. Elle a été suivie par l’Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications (Atrpt) qui a vu brûler une partie de ses locaux. Toutes ces deux structures sont sous la tutelle du ministère de la communication. Et le vendredi dernier, c’est le ministère lui-même qui part en fumée. Cette série d’incendies survenue en moins de six mois au niveau de ces structures attire l’attention des Béninois. Une question se pose donc : quelles sont les réelles causes de ces incendies ? Peut-être que les résultats des enquêtes en cours nous édifieront.



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