Journée de réflexion : 48 heures pour repenser la gratuité de la césarienne

Isac A. YAÏ 29 janvier 2014

Améliorer la gratuité de la césarienne au Bénin. Tel est l’objectif d’une journée de réflexion qui réunit depuis hier les acteurs concernés des départements du Mono-Couffo et du Zou-Collines à Link hôtel de Lokossa. Ainsi, les Directeurs d’hôpitaux aussi bien publics que privés, les gynécologues-obstétriciens, les chirurgiens, les anesthésistes, les sages-femmes et les administratifs réfléchiront pendant 48 heures pour relever et corriger les dysfonctionnements qui ont marqué la gratuité de la césarienne après plus de 4 ans d’application. A en croire le docteur Moufalilou Aboubakar, Directeur adjoint de cabinet du ministère de la santé, la gratuité de la césarienne a permis de relever beaucoup de défis. « Plus de 100.000 césariennes ont été réalisées pour un montant de plus de dix milliards de francs Cfa entièrement remboursé par la subvention de l’Etat », a-t-il indiqué. Mais plusieurs goulots d’étranglement ont été rencontrés en cours de chemin. Ils ont pour noms : la variation du coût de la gratuité d’un centre à un autre, la mauvaise gestion des kits, les prescriptions complémentaires parfois fantaisistes par certains acteurs, le long délai d’encaissement des chèques certifiés du trésor public délivrés par l’Agence nationale de gestion de la gratuité de la césarienne (Angc), la question de prise en charge des autres urgences obstétricales, la prise en charge du nouveau-né…Ces deux jours de réflexion permettront donc aux acteurs de renforcer les acquis de cette initiative et de prendre des mesures correctives pour le bien-être de toutes les femmes béninoises. « Plus de quatre ans après le début de cette initiative, nous nous retrouvons entre acteurs à divers niveaux pour faire ensemble le point et aller plus loin dans cette décision combien louable et salutaire…Les solutions issues de ces assises nous permettront d’avoir un plan plus efficace et une vision prospective de l’application de la césarienne », a ajouté Valentine Kiki-Mèdégan, Directrice générale de l’Angc. A l’en croire, cette rencontre est la première d’une série de quatre dont trois départementales et une nationale. Pour les sessions départementales, les départements seront réunis par groupe de quatre. Les départements du sud : Ouémé-Plateau, Atlantique-Littoral, les départements du centre : Mono-Couffo, Zou-Collines, les départements du nord : Borgou-Alibori, Atacora-Donga. Ces assises qui ont débuté par les départements du centre ont connu la présence des préfets du Zou-Collines, Armand Nouatin et du Mono-Couffo, Corentin Cohoué. Cap sera mis prochainement sur les départements du sud et du nord pour le même exercice.



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