« On ne peut pas nous faire des défalcations illégales », dixit Pascal Todjinou

Adrien TCHOMAKOU 20 février 2014

Pascal Todjinou, secrétaire général de la Cgtb

A la veille des négociations gouvernement syndicats, le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Pascal Todjinou, pointe d’un doigt accusateur, le gouvernement sur les raisons de la paralysie générale du pays. Il balaie du revers de la main, toutes les allégations qui font état de ce que les centrales et confédérations syndicales du Bénin sont financées par des hommes d’affaires et/ou politiques pour appeler à l’insurrection populaire afin de déstabiliser le pouvoir. C’était à la faveur d’un entretien exclusif. A l’occasion, Pascal Todjinou a invité ceux qui le critiquent à apporter les preuves de leur propos et a appelé le chef de l’Etat à savoir raison garder. En effet, il déclare : « La Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) n’est financée par personne. Ni Yayi Boni, ni l’Union fait la nation, ni Sébastien Adjavon, ni Patrice Talon ne finance la Cgtb. Vous pouvez avoir accès aux relevés de nos comptes bancaires. Personne et personne ne nous finance. Nous comptons sur nos propres cotisations pour faire tourner la caisse de la Cgtb. La seule chose que nous réclamons de vive voix, c’est la liberté d’association, d’aller et de venir, la liberté d’expression, la liberté de grève, de contestation et la garantie de la sécurité reconnues par la Constitution du 11 décembre 1990. Nous sommes toujours ouverts au dialogue ». Aussi, a-t-il ajouté, il faut que le peuple béninois sache que la Cgtb ne va jamais attenter à la sureté de l’Etat ou contribuer à déstabiliser le pouvoir. Il ajoute : « Nous ne penserons jamais dans ce sens. La Cgtb n’œuvrera jamais à une insurrection populaire. Mais nous réclamerons toujours nos acquis par tous les moyens légaux. Nous poursuivrons la grève jusqu’à satisfaction de nos revendications. Le gouvernement doit nous écouter parce que nous avons raison. Ensemble, nous allons trouver un terrain d’entente parce qu’on ne peut pas nous faire des défalcations illégales ».



Dans la même rubrique