Suite à notre article sur les hépatites B et C : Le ministère de la santé répond au Pr Nicolas kodjoh

La rédaction 5 mars 2014

Notre pays le Bénin, comme beaucoup d’autres pays africains, est particulièrement touché par les hépatites B et C avec des prévalences nationales variables en fonction des cibles. Les hépatites sont classées parmi les maladies émergentes dont il faut se préoccuper. C’est pourquoi depuis 2005, le professeur Dorothée Akoko KINDE-GAZARD, alors ministre de la santé dans le gouvernement du président kérékou, a introduit dans les programmes élargis de vaccination (Pev) au Bénin, le vaccin contre les Hépatites B afin que tous les enfants béninois soient gratuitement vaccinés dès la naissance.
La question des hépatites, a toujours préoccupé le professeur Dorothée Gazard. Faut-il le rappeler en effet, elle a conduit en juillet 2011 à Dakar, la délégation béninoise dans laquelle se trouvait le Pr Kodjoh, à une conférence internationale des acteurs de la lutte contre les hépatites en Afrique. Elle a ensuite, souhaité que les résultats soit partagés avec des autorités à divers nivaux et en a parrainé la restitution aux autorités sanitaires et aux Ptfs.
Par ailleurs, à l’Assemblé Mondiale de la Santé tenue en mai 2013 à Genève en Suisse, la ministre de la santé a plaidé pour que l’INTERFERON, médicament important dans le processus du traitement de fond des hépatites, soit intégré à la liste des médicaments génériques.
Le Professeur Agrégé Nicolas KODJOH, Chef Service de l’Unité d’Hépato-Gastroentérologie de la Faculté des Sciences de la Santé de Cotonou, nommé point focal a, à charge l’élaboration d’un avant-projet du Programme National de Lutte contre les Hépatites.
Par rapport à la non inscription dudit Programme au rang des programmes prioritaires du Ministère de la Santé, le processus est en cours et ne sera finalisé que lorsqu’un plan stratégique sera élaboré. A propos de ce plan justement, c’est le professeur Kodjoh qui en a la responsabilité, mais malheureusement il reste à la limite inactif et s’illustre aujourd’hui par la publication des écrits apocalyptiques dans les colonnes de médias de presse écrite. En tout état de cause, le ministère de la santé a bel et bien pris en compte les hépatites dans le nouveau plan triennal de développement et le groupe thématique de travail en charge des maladies prioritaire (GTT-MP), piloté par le directeur national de la santé publique s’y attèle sans relâche.
En attendant, le Ministère de la santé confirme la prise en charge gratuite, sur le budget national, des cas éligibles dans le service du Pr Kodjoh. La liste des patients traités est disponible à la direction nationale de la santé publique.
Pour ce qui concerne l’élaboration et l’adoption d’un plan stratégique de lutte contre les hépatites, il est important de souligner que les ressources seront mises à disposition pour la prise en charge des malades. En témoigne d’ailleurs les constants efforts de la ministre de la santé à soutenir le service où intervient le professeur Kodjoh qui parle aujourd’hui de 340.000 malades condamnés à mourir alors que jusqu’ici, le service qu’il dirige depuis le 22 juillet 2013, n’a dépisté et hospitalisé que onze cas. Ce sont-là, des réalités qui dénotent des limites de l’efficacité du professeur Kodjoh. Au total, la lutte contre les hépatites ne pourra être une réussite que si chacun canalisait ses énergies débordantes et se mettait au service des malades. Quoi qu’il arrive, le ministère de la santé est résolument engagé à mobiliser les ressources nécessaires pour l’achat des médicaments, vaccins et autres intrants dans le cadre du dépistage, de la prise en charge des cas avérés et de la vaccination des personnes saines.
LA DIRECTION NATIONALE DE LA SANTE PUBLIQUE



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