Bénin/Football : Entretenir les seuls espoirs !!!

Isac A. YAÏ 6 août 2014

Après l’élimination précoce des Ecureuils Juniors et Seniors pour les compétitions Caf de 2015, il ne reste que les Cadets qui sont encore en course pour Niger 2015. A quelques jours de la double confrontation face aux Aiglons de Carthage de la Tunisie, les poulains du duo Emile Enassouan-Stanislas Akélé méritent beaucoup d’attentions et de soins.

Seuls rescapés du naufrage collectif qui a emporté leurs aînés Juniors et Seniors, les Ecureuils Cadets méritent d’être soutenus si tant est que les dirigeants du football béninois veulent bâtir une nation footballistique depuis la base. Qualifiés au forceps après le nul précieux (0-0) arraché samedi dernier au stade Omnisports Modibo Kéita de Bamako suite à une victoire (1-0) à domicile (Porto-Novo) au match aller, Damilola Wilson et ses partenaires ont décroché le sésame pour l’ultime tour de ces éliminatoires Niger 2015. Les Ecureuils Cadets vont en découdre avec les Aiglons de Carthage de la Tunisie pour cet ultime tour. A cause des Ecureuils seniors, les regards étaient détournés de ces jeunes joueurs qui ont pourtant permis au Bénin de remporter son premier trophée de l’histoire lors du Tournoi de l’Ufoa, Coupe du président à Lomé. Mais, ils ont pu vaincre le signe indien en éliminant les Aiglons du Mali. Aujourd’hui, ils restent les seuls en lice pour le compte du Bénin. Par conséquent, ils doivent bénéficier de toutes les attentions possibles pour aller de l’avant et arracher tout au moins la qualification, une première pour le Bénin qui a déjà fait deux Can Juniors (2005 et 2013) et trois Can Seniors (2004, 2008 et 2010).

Le travail, et seul le travail !
Pas de miracle en matière de haut niveau et on ne triche pas avec le football. Donc, seul le travail pourrait permettre aux Ecureuils Cadets de franchir le cap du 3è tour des éliminatoires et de s’offrir le précieux sésame pour Niger 2015. Mais pour y arriver, il va falloir que les dirigeants s’approprient l’enjeu et mettent les moyens à la disposition de l’équipe. Les rencontres aller et retour de ce 3è tour se joueront pendant le mois de septembre. L’équipe et l’encadrement technique n’ont qu’un mois pour travailler les imperfections et colmater les brèches afin de disposer d’un effectif cohérent et compétitif pour affronter la Tunisie. Le travail qui attend l’encadrement technique est énorme et il est impérieux de commencer tôt le boulot lorsqu’on sait que ça va très vite avec le football maghrébin. Si les Cadets béninois ont déjà croisé le fer avec le Mali au Togo et qu’ils ont des systèmes de jeu voisins, la bataille sera âpre avec de jeunes tunisiens qui sont des produits des Centres de formation et qui ne vont que réciter des leçons de football, même s’il est vrai qu’il y a une différence entre la théorie et la pratique.

Que chacun joue sa partition
Le ministère des sports et la Fédération béninoise de football sont appelés à jouer leur partition pour accompagner ces jeunes footballeurs à la qualification. Des solutions doivent être trouvées aux problèmes de déplacement, d’hébergement et de primes. Les jeunes ont besoin de motivation et non de pressions. Un travail psychologique devrait être fait au niveau des jeunes afin d’éviter la douloureuse expérience de 2013 avec les Cadets venus du Brésil, devant les Panthères Cadets du Gabon. Ainsi, la qualification sera assurée et ce sera une première pour les Cadets béninois qui n’ont jamais pris part à une compétition continentale. Alors, que chacun joue sa partition.



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