Stade Général Mathieu Kérékou : Déclassement imminent, agir avant les sanctions

La rédaction 12 mars 2024

Le stade de l’amitié est à nouveau au cœur de la polémique. Gernot Rohr a donné l’alerte d’un possible déclassement du plus grand stade du Bénin. En effet, le sélectionneur des Guépards rappelait au cours de sa conférence de presse que le Bénin pourrait jouer ses prochains matchs des éliminatoires hors de ses installations si rien n’est fait. En fait, cette alerte n’est pas la première. La FIFA avait déjà donné le ton d’un probable déclassement du stade en octobre dernier. Mais, depuis lors, rien n’y fit. Pas de travaux de réfection visibles pour tout au moins corriger les failles signalées par les instances internationales du football. La dernière fois où le stade Général Mathieu Kérékou a été homologué remonte à l’année 2021. Il avait été réhabilité et faisait la fierté de tout un peuple. Le joyau tout neuf avait alors accueilli plusieurs rencontres internationales de la CAF dont la finale de la Coupe CAF et des matchs des équipes du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Puis après cette année de gloire, on est retombé dans les mêmes travers. Tout a commencé avec la bousculade meurtrière lors du match face au Sénégal à domicile. Après cette rencontre, le Bénin n’a plus accueilli de matchs internationaux et tout est resté au point mort.
En somme, le stade Général Mathieu Kérékou n’est plus une référence. Bientôt, il ne sera plus utile ni aux équipes nationales des pays voisins encore moins aux Guépards pour accueillir leurs adversaires à domicile. D’ailleurs, aux dernières nouvelles, il est déclassé puisqu’une décision officielle de la CAF ne l’a plus rétabli. Cela voudra dire qu’à l’étape actuelle, les Béninois ne pourront pas supporter leur sélection dans la mythique enceinte du stade de Kouhounou. A qui incombe la responsabilité d’une telle situation pour un stade rénové il n’y a pas si longtemps ? C’est une préoccupation qui alimente les conversations. En réalité, il règne un flou autour de cette charge. Entre temps, le gouvernement a confié la gestion de l’infrastructure à la CNSS et à l’AS Cotonou dans le cadre d’un bail de location gérance. Cependant, l’on se demande si c’est ce gestionnaire qui est appelé à faire la réfection et corriger les imperfections ou bien si c’est le gouvernement qui garderait toujours la prérogative des grands travaux ? D’autres voix par contre pensent qu’il incombe plutôt au bailleur chinois de faire les travaux de réfection et non au Bénin. C’est à croire qu’il y a un imbroglio sur la gestion des stades alors qu’une structure de gestion de ces infrastructures et des préposés émargent au trésor. Peu importe, dans tous les cas, le gouvernement a la responsabilité de sauvegarder l’image de marque du pays. En outre, il est le premier responsable de l’équipe nationale, assure les dépenses de chaque match pour mettre les acteurs dans les meilleures conditions de représentation. Mais avant tout ceci, le plus important n’est-il pas de permettre à l’équipe nationale de jouer sur ses propres installations ? Enfin, les choses ne peuvent pas rester en l’état. Alors, le gouvernement doit non seulement réagir mais surtout agir pour décanter la situation.



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