Editorial : L’eau qui sauve les Collines !

Angelo DOSSOUMOU 31 octobre 2018

Des ouvrages de fourniture d’eau potable inaugurés à Dassa, et inexorablement, l’atteinte d’un objectif cher au chef de l’Etat est en marche. S’il était dit que tous les Béninois étancheront leur soif à la bonne source à l’horizon 2021, ceux des Collines peuvent déjà témoigner qu’une promesse est en train d’être tenue. Ainsi, grâce à la coopération bénino-japonaise qui a permis la construction de grands châteaux d’eau, l’eau souterraine est désormais disponible dans les robinets. Et lentement mais sûrement, puisque l’eau potable, en toute saison, s’invite dans les ménages, Dassa, Glazoué, Savalou et Savè font et feront bientôt leurs adieux à la triste réputation de villes de ‘‘bidons jaunes’’ qui, depuis des lustres, leur colle à la peau.
Au fond, du fait des conditions géomorphologiques dans ces différentes villes des Collines, l’accès à l’eau souterraine est compliqué. Car, ne creuse pas, même pour une profondeur de deux mètres, un sol rocailleux qui veut mais qui peut. D’où, en saison sèche, il faut un parcours de combattant pour avoir accès au liquide précieux. C’est donc en désespoir de cause que la plupart des ménages de ces localités n’ont pas de puits, à plus forte raison d’eau courante, et se rabattent sur celle recueillie des pluies, dans les rigoles, avec les conséquences sanitaires qui vont avec. Somme toute, à Dassa, avec ces ouvrages d’adduction d’eau potable inaugurés, le soulagement est grand. Et ce n’est pas pour rien qu’autour du ministre Sam Adambi et de l’ambassadeur du Japon au Bénin, Kiyofumi Konishi, la mobilisation des autorités politico-administratives de la localité était totale.
Pour ce qui est du projet en lui-même qui a permis un heureux dénouement pour les populations des Collines, il est évalué à 10 millions de Dollars et est financé en grande partie par le gouvernement du Japon à travers la Jica-Bénin. Et au vu de la satisfaction générale autour des ouvrages, on peut, sans risque de se tromper, affirmer que tous les maillons de la chaîne ont pleinement joué leur partition. Tout compte fait, l’essentiel est là. A Dassa et environs, si à ce rythme, le processus d’érection des ouvrages pour l’exploitation des eaux souterraines se poursuit, il n’y a aucun doute que le défi de 2021 lancé aux Béninois sera relevé. De même, les besoins en eau potable des populations seront satisfaits par le circuit de distribution. Et cela, bien avant 2030 quand, pour les ODD, l’objectif ‘‘eau potable et assainissement pour tous’’ était envisageable.
En définitive, avec l’eau qui sauve des vies, avant toute chose, les populations des Collines ont un devoir de gratitude envers cette coopération bénino-nipponne qui les met à l’abri d’une pénurie préjudiciable. L’autre chose, c’est qu’il est souhaitable que cette détermination du chantre du Nouveau départ qui sous-tend la gouvernance du volet « eau » ne s’arrête pas en si bon chemin. D’ailleurs, pour que le Bénin révélé et gagnant reprenne son souffle, quoi de mieux qu’une bonne gorgée d’eau pure et limpide de Dassa ? En tout cas, ce ne sont pas les Japonais très méticuleux qui diront qu’ils n’en ont pas besoin.



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