En toute sincérité : Aimer, malgré le handicap !

Landry Salanon 18 novembre 2016

" Deux jeunes concubins ont rejeté l’improvisation, et ont opté pour la planification de tous leurs projets. Celui du mariage est soigneusement élaboré par les futurs époux. Ils convoleront en justes noces dans deux ans. Mais avant cette échéance, la jeune femme s’envole pour la Guinée Equatoriale, à la recherche d’un mieux-être. Elle est couturière de formation. Le jeune homme, lui, ne s’est pas opposé au voyage, il fait confiance à sa future épouse.
De retour au pays, monsieur, très heureux de revoir madame, lui offre quelques balades dans la ville. Ils empruntent une moto et quelques minutes après leur départ, ils font un accident de la circulation. C’est la femme qui reçoit le choc violent. Transportée à l’hôpital, elle verra l’une de ses jambes amputée. C’est l’ultime option pour lui sauver la vie, confie le médecin.
Dans le lit d’hôpital, la femme introduit une discussion sur les préparatifs du mariage, comme convenu. La réponse de l’homme est sans détour : ’’S’il est déjà très pénible de supporter les caprices d’une femme sans handicap, qu’adviendrait-il, d’une femme unijambiste ?’’. Elle fond en larmes. Son rêve vient de se briser."
Peut-on aimer, malgré un handicap ? Il faudra mieux cerner les contours de l’amour, pour répondre efficacement à cette préoccupation.
Certains spécialistes des questions conjugales ont du mal à soutenir la thèse selon laquelle, l’amour est désintéressé. Et c’est aussi la conviction du chroniqueur. L’amour en effet, a toujours une cause. A la première vue de l’être qui pourrait devenir plus tard son conjoint ou sa femme, il y a un élément qui retient l’attention. Le plus répandu reste le physique. Une ravissante fille ou un bel homme, attire plus les regards.

Il peut aussi s’agir de la couleur de la peau, l’élégance, la démarche, l’intelligence, la fortune, ou simplement le sourire que distille la personne que l’on croise. Les couples ou les nouveaux amoureux peuvent apporter des témoignages éloquents. Il y a donc un petit élément qui crée le déclic. Les multiples autres discours peuvent alors suivre. L’amour est toujours intéressé. En nous fondant sur cette hypothèse, l’homme ou la femme s’engage donc dans le foyer, pour un motif déterminé. Sa présence aux côtés de son partenaire est justifiée par cette raison. Certains préfèrent ne pas la divulguer. La peur de changement d’attitudes en est souvent à l’origine. Et quand survient alors une situation imprévisible, l’amour disparaît, la relation est mise à rude épreuve. C’est le cas de l’homme dans l’histoire sus-évoquée. L’amputation de la jambe de celle à qui, il promettait le mariage, a fait tout voler en éclat. Il est revenu sur sa promesse ; plus de mariage. D’autres décident de jouer aux hypocrites. Leur amour pour leur dulcinée est naturel et même inspiré de Dieu.
Le couple vit ses beaux jours, en l’absence de situations alarmantes, et le cas échéant, le clash survient. Plus tard, les conséquences sont immenses.
Cependant, pour la solidité et la durée d’un couple, l’amour devrait être accroché à un élément plus épais. Il est préférable d’aimer l’âme que le physique. L’âme n’est pas visible à l’œil nu. En la choisissant comme socle de l’affection que l’on éprouve pour son partenaire, le couple a de bonnes chances de célébrer plusieurs noces. Le mari ou la femme se sentirait plus en sécurité ; c’est aussi un terreau favorable à l’éducation des enfants. En cas d’invalidité par exemple, de handicap physique, psychique ou mental, les relations ne sauraient être ébranlées. L’on ne choisit pas par exemple de devenir un handicapé ou de faire un accident qui fait de vous un invalide.
Peut-on aimer, malgré un handicap ? En tout cas, chacun se fera sa propre religion.
Ce que je sais, c’est que l’amour est le plus grand don que l’on peut faire à son semblable.



Dans la même rubrique