En toute sincérité : Au fond, les cours de vacances

La rédaction 12 août 2016

Sur toute l’étendue du territoire national, les classes ont quelque peu repris depuis le début de ce mois d’août. De quoi occuper des apprenants qui viennent pourtant à peine de ranger cartables et stylos. Par le gouvernement, les vacances ont été fixées au 29 juillet dernier. Et déjà le 03 août si on s’en tient étroitement à ce calendrier, les parents se voient encore en train d’effectuer de petits achats pour un prolongement d’un mois de l’année scolaire. Certains cadres fustigent de plus en plus le concept d’encadrement des apprenants pendant les vacances afin de leur permettre de ne pas oublier toutes les notions acquises l’année qui s’achève. Nos détracteurs devraient s’apaiser avec cette autre compréhension des cours de renforcement qui consiste à faire prendre aux bénéficiaires une longueur d’avance sur les programmes de l’année à venir. Tout y est donc. Que de bonnes intentions derrière cette chapelle d’apprentissage. Mais ceux qui rêvent de rebroder ce modèle à travers un ajustement de certains points ne tarissent pas non plus d’arguments. Ils donnent deux grands sens aux jugements.
Le bon vieux temps…
C’est une période lointaine, nostalgique, au dire des ainés l’ayant vécue. L’esprit des cours de vacances est né d’une ingéniosité des plus doués à amener leurs petits frères en retard dans certaines matières, à se mettre à jour. C’était donc ça les cours de vacances ; implantés à des recettes ludiques pour éviter à tout prix de tomber dans le piège l’amalgame. Mais ça c’était avant. Et maintenant ? Je crois que cette activité est à notre époque victime de la création à tout-va des établissements scolaires. Elle est tombée tout comme les raisons qui motivent ce foisonnement dans l’appât du gain ostentatoire et de la figuration. Puisque l’argent préoccupe plus désormais que la qualité de l’enseignement. L’intérêt des cours de vacances s’en est ainsi allé, à l’avènement du business.
Qui encadre qui ?
Je me rappelle, l’année dernière déjà, Beaucoup ont appelé de tous leurs vœux la fermeture de certains établissements dont les taux de réussite aux différents examens sont sclérosants et abjectement dérisoires. On s’en est pris au profil des enseignants qui officient dans ces étouffe-école. Eh bien ! Il y en a encore sur la place. Eux-aussi offrent leurs services aux parents d’élèves à grand renfort de publicité tapageuse. Leur main d’œuvre, ils la recrutent sur le vif dans nos universités ou chez les instituteurs de maison. Cette démarche prête foi aux critiques. Elle vient ternir l’image d’autres écoles dont la rigueur et les méthodes dans la conduite de cette activité pédagogique sont tout de même exemplaires.
A la lumière des points susmentionnés, les vacances ne devraient pas que servir certes à des divertissements en vrac ; surtout lorsque l’élève n’a pas brillé au cours de l’année scolaire. Mais aujourd’hui, à mille distances de l’élan de solidarité d’où a émergé cette remise à niveau en plein repos, il est à bon droit d’analyser la pertinence de cette occupation, ainsi que son impact sur le rendement des apprenants. Ceux qui en profitent seront péremptoires quant à la réprobation de ces réserves au point d’inviter les parents à faire fi des mauvaises langues. Le meilleur élève de la rentrée prochaine, sera celui qui s’est préparé, grâce aux bons procédés des cours de vacances, argumentent-ils ? Au risque de vendre moi aussi de la fumée aux parents, je dirai que cette posture est à relativiser.



Dans la même rubrique