En toute sincérité : Ccib, enfin le bout du tunnel ?

François MENSAH 24 décembre 2013

La Cour suprême vient de donner un coup d’accélérateur au processus de renouvellement du bureau de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin. La décision du samedi dernier qui rejette certains recours relance inévitablement les choses au niveau de l’institution consulaire qui demeure sans gouvernail depuis plusieurs années. De transition en transition, l’institution a fonctionné avec des bureaux provisoires. En sifflant la fin de la récréation, les juges de la Cour suprême viennent de mettre un terme à la traversée du désert de cette institution dont l’importance est connue de tous. Le verdict de cette juridiction est assez clair. Il faut désormais passer à autre chose. C’est la fin d’un feuilleton qui n’a que trop duré. La Cour suprême a accompli son devoir, le gouvernement doit à son tour saisir la balle au bond.
La Ccib est appelée à renaître de ses cendres après un profond sommeil. Et, le ministre en charge du commerce et de l’industrie, Naomie Azaria doit se démarquer de ses prédécesseurs en faisant de ce dossier une priorité et en accompagnant le processus jusqu’au bout. Pour mémoire, l’épineux dossier lié au blocus électoral à la Chambre de commerce n’a jamais été étranger au remplacement de certains ministres à la tête de ce département.
Maintenant que les contestataires ont été déboutés par la Cour suprême, ils doivent faire profil bas et considérer cette décision comme un acte qui ne change en rien leurs aspirations pour le développement du pays. C’est à cette seule condition qu’ils pourront contribuer à l’émergence de la Nation. Les querelles de clocher et les combats de gosier qui ont longtemps plombé le fonctionnement de la Chambre doivent désormais faire valoir leurs droits au repos. Il est temps que la Ccib prenne son envol et permette aux opérateurs économiques d’exercer dans un environnement sain et propice à l’épanouissement de leurs activités. De son côté, l’Exécutif a un énorme défi à relever. Il lui faut assez de tact et de minutie pour réussir à relancer les activités de l’institution consulaire qui a besoin d’un nouveau souffle.
D’ailleurs, la décision de la Cour suprême intervient à point nommé pour accompagner le retour de la Chambre dans le giron des entités qui contribuent à la bonne marche de l’économie au Bénin. Osons donc croire que les contestations et les coups bas appartiennent désormais au passé. L’heure est à présent à l’union des opérateurs économiques, appelés à œuvrer pour l’installation d’une Chambre de commerce et d’industrie efficace, capable de contribuer au renforcement des capacités économiques de la République et apte à offrir aux investisseurs un environnement paisible pour l’exercice de leurs activités respectives. Les regards sont fixés sur le gouvernement qui doit se départir de tout sentimentalisme et gérer le dossier dans les règles de l’art. C’est une priorité, il faut sauver la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin.



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