En toute sincérité : Drôle de femmes !

François MENSAH 28 mars 2014

La cohabitation en couple fait de nombreuses personnes des victimes de la vie à deux. Et ceux qui ne savent pas ce qui se passe réellement ou ce qui s’est véritablement déroulé entre deux êtres qui ont juré s’aimer peuvent porter des jugements non conformes à la vérité sur l’un des conjoints. Il est en effet facile de condamner un homme pour des défaillances financières qui ne lui permettent plus par exemple de gérer au mieux sa maisonnée lorsque sa situation professionnelle n’est plus vraiment reluisante. De nombreuses raisons devraient pousser nos mères, nos sœurs et nos filles à s’abstenir de dénigrer leurs compagnons lorsque leur pouvoir d’achat connaît une certaine fébrilité. Les femmes et les jeunes filles ont malheureusement pris la sordide attitude de plier bagage lorsque le mari se retrouve dans l’incapacité de satisfaire avec la même facilité des besoins qui faisaient partie des formalités hebdomadaires facilement gérables. Et dans la plupart des cas, madame découvre subitement les défauts de monsieur et quand de vulgaires vendeurs d’illusions et véritables opportunistes devant Dieu et devant les hommes se muent en potentiels confidents ou en éventuels remplaçants, l’oiseau n’hésite pas à se retrouver dans la cage. L’idylle démarre avec faste et la nouvelle amoureuse croit avoir rencontré son prince charmant. Ceci alors que le plus souvent, un flair de don juan permet aux plus pervers de nos frères d’abuser sans grande difficulté de ces mégères qui abandonnent leurs hommes pour, disent-elles, retrouver le parfait amour. Désillusionnées et marquées à vie par une multitude de déceptions, certaines indélicates se rendent finalement compte, mais trop tard, qu’elles avaient effectué le mauvais choix. Pire, lorsque l’être autrefois aimé puis abandonné à cause de sa poche redevient fréquentable pour avoir réussi à retrouver un compte en banque suffisamment garni dans ses environs, les regrets deviennent les compagnons les plus affreux de ces créatures à qui la nature a fait don de l’ingratitude et de la lâcheté. Certains hommes abrutis par ce vieil amour qui revient au bercail comme un enfant prodigue se lancent des fois dans une aventure qui ne saurait dire le sort qui leur est réservé. Il existe en effet ces diaboliques comme on en trouve dans le roman Verre cassé d’Alain Mabanckou qui n’ont d’yeux que pour la dispute, l’infidélité et les combines de tous genres. Mais puisque l’amour est un tyran qui n’épargne personne comme le rappelle si bien Pierre Corneille dans le CID, il est impossible de deviner les réelles motivations de ces hommes qui retombent facilement dans les bras de leurs ex bourreaux qui, semble-il, n’hésiteront pas à se transformer en futurs tueuses puisque l’habitude est une seconde nature. Comment comprendre par exemple que de véritables philanthropes qui ont délogé des campagnes les plus reculées du pays de modestes demoiselles qu’ils ont transformées en respectables femmes, à leurs propres frais, s’il vous plaît, puissent les perdre comme par enchantement dès que ces dernières découvrent certaines facettes de la vie urbaine ? Cette interrogation restera malheureusement sans réponse tant que la vigilance, la méfiance et l’endurance ne feront pas partie du quotidien de certains hommes. Il est vrai qu’il est difficile de deviner l’avenir, mais il faut déjà se méfier de ces femmes qui prennent trop goût aux apparats, au luxe et à la modernité dans lesquels elles sont plongées par la générosité des hommes qui dans leur subconscient n’avaient qu’une envie, améliorer leurs conditions d’existence et leur fournir un cadre de vie qui répondrait aux normes requises en la matière en ce qui concerne la moitié d’un homme qui, au plan social, doit occuper un certain rang. L’appétit venant en mangeant, de nombreuses ‘‘agricoles’’ se transforment en femmes plus ou moins civilisées, avides de découvertes parfois morbides, au point d’oublier d’où elles viennent et qui a guidé certains de leurs pas vers la vie citadine. Il convient donc de réfléchir à maintes reprises avant d’opérer certains choix. Décidément, j’ai l’horrible sentiment que l’homme est mauvais, la femme encore plus.



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