En toute sincérité : L’enfant de l’autre !

François MENSAH 2 mai 2014

La société offre depuis des lustres l’opportunité de choisir sa moitié pour fonder une famille. Et depuis toujours, époux, concubins ou fiancés se mettent ensemble pour fonder une famille qui en principe partage le même gîte. Hélas, en cours de route plusieurs tourtereaux s’abandonnent. Ceci après avoir fait le plus souvent des enfants. Ce qui devient alors une véritable équation pour les anciens compagnons. L’homme étant en principe condamné à vivre dans un noyau familial, reconstruire sa vie nuptiale après un premier échec devient alors un véritable casse-tête lorsqu’il y a déjà un ou des enfants issus de la première union. Et dans ce cas de figure, la gent féminine est la plupart du temps la partie qui éprouve plus de difficultés à se fixer réellement. En effet, un homme qui a déjà eu des enfants ailleurs peut facilement se remarier sans que cela, à des exceptions près, ne constitue un obstacle à sa nouvelle vie. Mais lorsqu’il faut se référer au cas de la femme, nul n’ignore les nombreuses difficultés que les mères célibataires rencontrent dans le processus de reconstitution d’une famille. Et dans bien des cas, les pauvres dames sont la cible privilégiée d’individus pervers et peu sérieux qui en réalité promettent l’amour parfait. Mais quand ils connaissent les délices de la chair habilement convoitée, ces malotrus pour la plupart prennent la poudre d’escampette lorsqu’il se pose l’épineuse question de la constitution d’une nouvelle famille. Et pourtant, il y a bien des hommes qui sont mus par le profond désir de s’attacher à ces ‘‘blessées de guerre’’ comme se plaît à les surnommer une catégorie de la société. Certains paramètres peuvent en effet décourager un sérieux prétendant. Tenez, combien de jeunes peuvent affronter la colère de leurs parents, la furie de leurs amis et les railleries de la société dans certaines circonstances. Il est évident que très peu de célibataires sans enfants puissent prendre le risque de s’aventurer sur un sentier aussi tortueux. De nombreuses interrogations restent en suspens selon l’âge des deux amoureux, leur rang social ou encore le désir ou non du prétendant d’assurer l’éducation de la progéniture d’un homme comme on le ferait pour son propre fils. Et c’est à ce niveau que beaucoup d’hommes se posent des questions. Tout d’abord, le coût excessif de l’éducation d’un enfant fait réfléchir beaucoup de candidats. Prendre en charge un gosse et en faire un adulte n’est plus une mince affaire. Il faut investir sérieusement pour y parvenir. Mieux, avoir l’enfant d’autrui chez soi constitue une lourde responsabilité voire un énorme risque. La semaine écoulée à Godomey, un quadragénaire a frôlé la prison parce que l’enfant naturel de son épouse se trouvait dans un coma profond. Alerté, le géniteur de l’enfant qui ne s’en occupe pas vraiment n’a pas trouvé une autre solution que de porter plainte pour maltraitance et négligence sur la personne de sa progéniture. N’eussent été la vigilance des forces de l’ordre et la pertinence de l’enquête menée à ce sujet, le pauvre bienfaiteur se serait retrouvé derrière les barreaux pour avoir été conciliant avec son épouse qui ne voulait pas se séparer de son enfant en se remariant. Sans pour autant verser dans l’apologie de l’abandon des mères célibataires, sachez également qu’il y a des individus dont l’ingratitude tutoie les cimes de la méchanceté et qui, une fois devenus grands et hauts perchés dans la société, oublient qu’ils ont eu un tuteur qui, après tout, aura participé à leur réussite. D’aucuns vous diront avec dédain que tel n’a jamais été leur père, qu’il fut toujours le mari de leur mère. Toutefois, puisque le cœur a ses raisons que la raison ignore, chacun est libre de faire son choix tout en mesurant les conséquences futures. Aux femmes surtout, le chroniqueur recommande une extrême prudence à l’heure du second choix. Etre célibataire avec deux enfants issus de deux différents géniteurs amenuise sérieusement les chances de former à nouveau une vraie famille. A bon entendeur, je vous laisse deviner la suite.



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