En toute sincérité : L'équation des chantiers inachevés !

François MENSAH 30 mai 2013

Il y a bien longtemps que les Béninois se posent des questions sur certaines initiatives gouvernementales qui devraient connaître leur épilogue depuis plusieurs mois mais qui, malheureusement n’ont toujours pas abouti à un résultat concret. De nombreux chantiers attendent, en effet, d’être achevés depuis l’avènement des régimes du changement et de la refondation. Ceci dit, Boni Yayi doit donc achever plusieurs œuvres dont certaines ont été annoncées à grand renfort de publicité. Les faits ne mentent d’ailleurs pas puisque les éléphants blancs cohabitent avec les populations. Ce sinistre voisinage qui n’interpelle pas les consciences de tous mes concitoyens ne fait malheureusement pas la fierté du pays. La nation s’accorde, dans son immense majorité, à reconnaître que le compte à rebours pour l’échéance de 2016 a plus que jamais commencé. Et, au terme de son second et dernier mandat à la tête de la patrie, l’actuel locataire de la Marina devra inéluctablement présenter son bilan aux millions de Béninois qui lui ont accordé leur confiance à deux reprises dans les urnes. Ceci oblige le Docteur Boni Yayi à respecter ses engagements vis-à-vis des différentes communes de son pays. Ainsi, les projets concernant, entre autres, le nouveau siège de l’Assemblée nationale, les routes Banikoara-Kérou-Djougou et Kétou-Savè, le tronçon Parakou-Djougou, l’axe Akassato-Bohicon, les aéroports de Tourou et Glo-Djigbé, les hôpitaux de zone de plusieurs régions, la centrale électrique de Maria-Gléta, le port sec de Parakou, la relance de l’Ocbn et bien de dossiers dorment dans les tiroirs de l’administration et végètent dans un piteux statut de projet non encore finalisé. Ces nombreux dossiers importants méritent pourtant une attention particulière de la part des gouvernants béninois qui ne doivent en aucun cas oublier que la mission essentielle du pouvoir est de rendre les hommes heureux comme l’enseigne Henri d’Orléans. Boni Yayi et ses collaborateurs sont depuis plusieurs années placés devant leurs responsabilités. Le devoir de fournir des résultats oblige donc l’équipe gouvernementale à se pencher sur l’aboutissement de certains projets, vu leur importance pour les populations. De grands chantiers attendent donc le patron de l’Exécutif avant l’épilogue de son second mandat. Il serait bien entendu de bon ton que l’actuel pensionnaire de la Marina montre à ses administrés qu’il est un homme de parole avant de prendre congé du fauteuil présidentiel. La marche obligatoire vers l’émergence passe inexorablement par l’accélération du processus de finalisation de ces chantiers qui, pour certains, ont été lancés avec faste sous le président Yayi. Ce qui a suscité tant d’espoir ne devant en aucun cas être source de déception, le chef de l’Etat doit prendre à son compte cette réflexion de Friedrich Nietzsche qui dit qu’on ne peut avoir le grand succès que lorsqu’on reste fidèle à soi même. Boni Yayi est en effet tenu de réaliser ce qu’il a promis à son peuple qui lui a accordé les suffrages en 2006 et 2011. Les multiples initiatives du président de la République méritent une résurrection qui devrait en elle-même traduire l’envie d’obtenir des résultats concrets et la volonté de satisfaire les besoins des populations. Le gouvernement béninois doit en réalité trouver les moyens de mener à bien sa politique de développement en faisant de ses projets une réalité malgré les difficultés qui se dressent sur son parcours au quotidien. Comme le dirait Pierre Dac, rien n’est perdu tant qu’il reste quelque chose à trouver. C’est une question de volonté et de responsabilité. L’espoir est encore permis. Mieux vaut tard que jamais. Nul n’est censé l’ignorer.



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