En toute sincérité : La colère dans le ménage

Landry Salanon 16 septembre 2016

" Alors qu’il revenait du champ un soir, un homme interrogea sa femme. Où sont passés mes tubercules d’igname déposés au pied du lit la nuit précédente ? Son épouse répondit ne rien savoir sur leur destination. Une réponse servie avec arrogance, et qui n’a pas du tout plu au mari. En guise de réaction, il asséna un coup à sa femme qui reçoit la charge dans le bas - ventre. Sorti de la maison, il sera appelé quelques minutes plus tard à l’hôpital, où il constatera le décès de sa femme, avec qui, il a eu quatre enfants"
La colère est inhérente au couple. La cohabitation des êtres humains ouvre le boulevard à divers comportements, qui ne sont pas souvent appréciés par tous. Alors, naissent des réactions de désapprobation.
Définie comme un état affectif violent et passager résultant du sentiment d’une agression, d’un désagrément, traduisant un vif mécontentement, la colère s’accompagne parfois de réactions brutales. Une claque reçue sur la joue suite à une maladresse de l’épouse ou l’enfant qui se retrouve avec un bras fracturé après son échec à l’examen, sont des illustrations des effets de la fureur. Il est difficile de se passer de la colère. Cela se justifie par l’impuissance de l’Homme à contrôler ses sentiments. Il n’est pas maître des éléments qui composent son environnement et subit parfois dans le silence. Mais à côté de cette évidence, l’homme, selon des études réalisées par de célèbres universités dans le monde, serait plus enclin à la colère. Une prédisposition qui se justifie entre autres par son importante part de responsabilité dans la société. C’est l’homme qui s’intéresse plus à la politique, les travaux nécessitant plus d’efforts physiques lui sont réservés, sans oublier sa forte implication dans la définition des stratégies.
Rapproché au ménage, les similitudes sont énormes. C’est le mari qui, dans la plupart des cas, va à la recherche de la ration familiale. Mais il s’éloignerait davantage de la colère, si l’épouse l’y aidait. Madame préfère le rôle de pyromane poussant parfois son mari à bout à travers des propos peu enviables, des reproches insensés, des soupçons agaçants, le tout distillé par une langue en feu. L’époux ne trouve plus une autre alternative que de réagir violemment avec à la clé des conséquences désastreuses. Loin de paraître misogyne, la femme éprouve aussi de la colère du fait de l’homme. Les injures incessantes en présence des enfants, les humiliations quotidiennes, à la limite la chosification et les violences physiques aux séquelles inoubliables.
La colère n’est pas une fatalité. Le couple peut apprendre à maîtriser ses nerfs. Boire un verre d’eau, écouter de la musique, faire un tour au salon, ou sortir pour une balade, sont des solutions qui peuvent éviter des réactions violentes.
Or, certains époux animés par des instincts d’égoïsme, choisissent la riposte au grand dam de la stabilité du couple. L’emportement détruit le foyer et pourrait hypothéquer l’avenir des enfants. Leur silence n’est pas synonyme d’ignorance et si l’éducation qui leur est transmise est teintée de violence, chers géniteurs, vos enfants seront aussi violents. Ce n’est pourtant pas ce qui est souhaité.
Le courroux vous prédispose à l’hypertension et d’autres maladies. L’espérance de vie est ainsi réduite, alors que la République a encore besoin de ses fils. Mari et femme, tâchez d’éviter la colère.



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