En toute sincérité : La Constitution à 23 ans !

François MENSAH 11 décembre 2013

La Constitution béninoise célèbre ses vingt-trois ans d’âge. Plus de deux décennies après avoir fait valoir ses droits dans la cité, la loi fondamentale du Bénin aura vécu. Le texte dont l’importance n’est plus à démontrer ne souffre presque pas de contestation majeure. Il est vrai que cette Constitution calquée sur le modèle français qui date de 1958 peut être revue et corrigée. Des Nations respectueuses des principes démocratiques n’ont pas encore touché leur Constitution. Le Japon, troisième puissance économique de la planète ne s’embarrasse point des défaillances de son texte constitutionnel. L’empire du soleil levant dispose en effet d’une Constitution vieille de plus de soixante ans. Comparaison n’est certes pas raison, c’est une évidence. Toutefois, des faits obligent le chroniqueur à constater qu’au Bénin, on semble mettre la charrue devant les bœufs. La loi fondamentale a permis à la nation de respecter certains principes démocratiques. Et comme le diraient certains de nos concitoyens, il y a un verrou qu’il ne faudra jamais sauter. La date du 06 Avril ne devrait guère être occultée. A cette étape, le locataire de la Marina doit rendre les clés du palais présidentiel à son successeur. La Constitution de la mère patrie est une chose sacrée et elle mérite d’être respectée avec tous ses attributs. Plus qu’une institution, la Constitution est une solution pour le fonctionnement normal de la démocratie. Et pourtant, certains gouvernants ne se sont pas fait prier pour violer les fondamentaux de la loi dite fondamentale. Et ceci s’observe depuis une récente période. En toute sincérité, depuis l’avènement du renouveau démocratique en République du Bénin, des questions essentielles, qui ont une influence non négligeable sur le pays et son fonctionnement sont occultées. Tenez, la correction de la Liste électorale permanente informatisée n’est pas effective depuis plusieurs mois. Or, de multiples communications émanant des arcanes du pouvoir en place au Bénin s’intéressent régulièrement à la révision de la constitution. D’autres priorités attendent pourtant les gouvernants locaux. Faire la promotion de la révision de la Constitution du 11 Décembre 1990 préoccupe visiblement certains de nos compatriotes qui ont oublié qu’il y a d’autres problèmes dont il faut s’occuper. Corriger la Lépi, gérer les difficultés quotidiennes des administrés et régler d’autres problèmes seraient salutaires pour la patrie. La Constitution a son histoire. Mais sa révision fait l’objet de doute et d’interrogations au sein des populations. Il faut y penser et connaître les priorités qui peuvent permettre à la République et à ses administrés d’avancer et d’obtenir des résultats positifs dans leurs initiatives respectives.



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