En toute sincérité : La paix, l’ultime nécessité !

François MENSAH 31 décembre 2013

Pacifier le Bénin, restaurer le dialogue au sein de la Nation, renouer avec la confiance réciproque…Voilà l’indispensable défi que la patrie est appelée à relever au soir de l’an 2013 et à l’entame de l’exercice 2014. Car, la nécessité de pacifier le pays et de renouer avec les bonnes habitudes en vue de l’enracinement de la démocratie et d’un développement harmonieux s’impose à tous. En 2013, les Béninois ont énormément joué avec le feu. Mais fort heureusement, les flammes de ce dangereux brasier n’ont pas consumé la République et ses citoyens. Mais à force de s’amuser avec le feu, les Béninois risquent de se mordre les doigts. Méfiance donc. Il faut remettre la balle à terre et recentrer les débats. C’est une urgence. Et cette responsabilité incombe aux acteurs politiques et sociaux, toutes tendances confondues. Et cette étape cruciale passe par un dialogue franc et sincère au cours duquel aucun interlocuteur ne doit chercher à duper son alter ego. A ce niveau, des étapes importantes et non négligeables sont à prendre en compte. D’abord, il faut aller à la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) qui constitue à elle seule une étape décisive dans le processus de réconciliation d’un peuple divisé par des querelles internes qui ont rendu l’atmosphère délétère au bercail durant l’année qui s’achève ce jour. Aussi, il y a le règlement de certaines questions essentielles qui suscitent la colère des Béninois. Gouvernants et gouvernés ont donc un devoir de franchise les uns envers les autres. Ainsi, l’accalmie passe par des revendications réalistes de la part des travailleurs. Le gouvernement doit également, par ricochet, promettre ce qu’il est en mesure de donner et ne pas construire des châteaux en Espagne dans l’esprit des citoyens. Et quand la promesse est faite, il faudra l’honorer afin d’éviter que l’attitude de l’Exécutif ne s’apparente à une énième provocation. Par ailleurs, tous les Béninois méritent d’être logés à la même enseigne quelque, quelle que soit leur famille politique. Pour ainsi dire, les citoyens béninois devraient avoir le droit de manifester dans l’ordre, que ce soit ceux qui soutiennent le pouvoir que ceux qui dénoncent ses dérives. L’accès équitable aux médias du service public et la transparence dans certaines actions majeures qui engagent la responsabilité de l’Etat seront les bienvenus pour mettre un terme à l’extrême méfiance qui existe entre les Béninois et entamer de façon salutaire le processus de pacification de la nation. Quand nous, Béninois aurons respecté tous ces principes, Dieu pourra entendre le cri de détresse du peuple et essuyer ses larmes. Le partenariat sincère entre le secteur public et les investisseurs privés ne doit pas également échapper à la pacification urgente de la République. Une chose est sûre, sans un effort collectif, la situation du pays ne peut pas s’améliorer. N’oublions donc pas cet adage qui nous enseigne ceci je cite : « aide toi, le ciel t’aidera ». C’est important.



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