En toute sincérité : Le bâton et la carotte !

Naguib ALAGBE 9 février 2018

Question d’actualité ! Eduquer : qu’est-ce que c’est ? Il faudra sans doute s’attendre à autant de réponses que d’intervenants. Mais, sur un minimum, on pourrait s’entendre. Il s’agit, ni plus ni moins, de faire d’un petit être, un homme qui va à la fois respecter les règles de la vie en société et s’épanouir.
C’est aussi reconnaître déjà que chaque enfant est unique. Et que ce qui a marché pour l’un n’est pas forcément ce qui marchera pour l’autre. C’est une Lapalissade.
C’est donc mal s’y prendre que de céder aux méthodes passe-partout. Mais, quoiqu’il en soit, il faudra, avant tout, sur le sujet, asseoir son autorité. Et là justement, se trouve le piège. En fait, le but n’est pas de le soumettre par la douleur ou la peur, mais de susciter son adhésion lucide et volontaire.
Mais, en même temps, les règles sont pour l’enfant ce qu’est le ciment pour le béton. Un matériau indispensable.
Faire la part des choses devient périlleux dès lors. Et, entre la nécessité de les inculquer et le pas à ne pas franchir de la violence, l’irréparable est vite commis. Que faire ?
Il faut, à coup sûr, un savant dosage, qui donne à l’enfant de mesurer si nécessaire, toute la gravité de la leçon.
Le bâton peut, dans ces conditions, s’avérer un ultime recours quoique son efficacité ait pu manquer d’évidence à ce jour.
C’est un moyen dont il ne faut guère se passer rien qu’à s’en tenir à ce que révèle la psychologie infantile, du rôle de la peur dans le processus éducationnel.
La peur étant indispensable, la douleur pourrait l’être sans exagérer. Sauf à savoir s’arrêter pour ne pas outrepasser les limites.
Mais, ce qui avant tout nous en donne peut-être le droit, c’est cette sorte de propension à les aimer et à les protéger. Car, contrairement aux idées en vogue, il ne faut ni une éducation trop stricte, ni un autoritarisme trop poussé pour produire des enfants mieux éduqués.
Il est alors temps de cesser de penser qu’un bon parent sait se faire obéir et doit utiliser des méthodes qu’il n’aimerait pas, lui-même, subir.
D’ailleurs, il n’y a pas réellement de bons ou de mauvais parents. Tous agissent selon ce qu’ils pensent être la meilleure voie possible, jusqu’à ce qu’une étincelle de conscience les incite à procéder autrement pour obtenir des résultats différents.
Du reste, il n’y a pas de technique prêt-à-porter. Il faut agir tenant compte du cas en présence. Et s’il s’avérait que tout l’amour et toute la brutalité du monde en venaient à échouer, ce qu’il vous reste à faire, c’est d’essayer, au-delàs de tout l’amour et de toute la brutalité du monde. Même si tout ne dépend pas toujours de soi. Enfin !



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