En toute sincérité : Le dilemme conjugal !

François MENSAH 7 juin 2013

Pour des raisons que beaucoup ignorent, des hommes ou des femmes ne se sont malheureusement pas fixés avec ceux qui pouvaient leur servir de partenaire et de moitié pour la vie. Le plus souvent, des problèmes liés à la religion, aux exigences des parents, ou à des divergences d’opinions sur le mode d’union des couples prédestinés à faire long feu éclatent avant même l’officialisation de leur existence. Il existe pourtant un autre facteur non négligeable qui met à mal la survie des attelages formés par un homme et une femme qui décident de s’aimer pour le reste de leur vie. Au nombre de ces multiples difficultés figure hélas le redoutable dilemme qui s’empare de certaines personnes à l’heure du choix définitif. Il est effectivement facile d’entretenir plusieurs relations avant de se fixer avec celui qui fera office de partenaire pour la fondation d’une famille. Mais lorsque le moment crucial du choix d’une vie s’approche, il arrive que face à l’embarras, l’ultime décision ne soit pas celle appropriée. En toute sincérité, plusieurs choix matrimoniaux s’opèrent en fonction du statut social et des capacités financières du conjoint ou de la conjointe. Nombreux sont en réalité les parents qui condamnent sans pitié l’amour de leur progéniture pour un homme dépourvu du minimum social pour pouvoir satisfaire certaines exigences de la dulcinée et de ses proches. Dans le même temps, certains nécessiteux oublient que l’amour a ses raisons que la raison ignore, et se transforment en compagnons, en époux ou en concubins de femmes qu’ils n’ont jamais réellement aimé. Mais puisque la beauté se trouve parfois dans la poche comme le diraient certains, l’argent oriente certains choix. Les résultats de ces comportements ne sont souvent pas glorieux. De nombreuses dames entretiennent des relations extraconjugales avec d’anciens copains dont les performances sexuelles défient toute prouesse venant de la part du pauvre type qui a misé gros pour s’offrir les charmes d’une compagne qui ne l’a jamais aimé. Sacha Guitry en rit sans doute depuis l’au-delà puisqu’il disait qu’il y a des femmes dont l’infidélité est la seule chose qui les lie à leur mari. Pire, Charles Baudelaire s’est toujours étonné de voir des femmes entrer dans les églises puisqu’il s’est régulièrement demandé quelle conversation elles pouvaient avoir avec Dieu. Pierre Corneille avait sans doute vu juste quand il affirmait avec conviction que l’amour est un tyran, mais il a oublié qu’au-delà de l’amour il y a d’autres considérations qui peuvent bouleverser l’évolution normale des choses. De toutes les façons, la vie est un choix. Mais lorsque la société oblige certains des nôtres à choisir le matériel au détriment des sentiments réels et profonds, il faut qu’ils aient le courage d’assumer. D’abominables créatures n’hésitent malheureusement pas à attirer d’innocentes personnes dans les mailles macabres de leurs filets pour ensuite les baratiner, les embobiner, les emberlificoter et leur offrir de sinistres désillusions après les avoir dépouillées. Toutefois, il est vrai que des choix s’imposent parfois à nos concitoyens. Tenez par exemple, peut-on en vouloir à une demoiselle d’accorder sa main au mécène qui a financé toutes ses études alors qu’elle croupissait dans une misère que les misérables de Victor Hugo auraient méprisée ? Que peut-on dire d’une femme qui, par reconnaissance se sent obligée de convoler en ’’injustes noces avec le bienfaiteur de toute sa famille, c’est-à-dire celui qui assure la survie de ses géniteurs et de ses frères. Il y a en réalité beaucoup de paramètres autour des choix parfois ambigus de nos sœurs et de nos frères qui, finalement ne peuvent rien face à certaines circonstances de la vie. Mais la question indispensable que nous devons nous poser est de savoir s’il faut sacrifier un véritable amour dénué de toute hypocrisie pour s’attacher à un partenaire qui au finish sert de bouée de sauvetage et de bouffée d’oxygène en cas de péril financier et d’asphyxie matérielle. Le chroniqueur laisse chacun à son libre arbitre en espérant que le fruit des réflexions va aboutir à une prise de conscience sur l’impact de certaines décisions majeures sur notre existence.



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