En toute sincérité : Parité mon œil !

Naguib ALAGBE 26 mai 2017

Parité avez-vous dit ? C’est sans nul doute un concept des plus controversés. Mais pour une fois, osons l’appréhender sincèrement et donc, sagement, sans craindre justement de se les mettre à dos. En fait, on en est encore à se demander ce qu’ils y mettent. Cependant, on peut d’emblée trancher sur la fausseté de ces idées brassées à tout-va, et qui tendent à faire de la femme, l’égale de l’homme. D’ordinaire, elle ne l’est pas et encore moins en situation de couple. Mais si seulement elles se contentaient d’être fausses, ces idées ! De leurs effets sur les contemporains, les couples et la société en général, l’imam de mon quartier a sa petite idée. Elle est à peu près la même que celle de monsieur et madame Affognon, ce vieux couple si aimable et si pieux, sur lequel le temps semble n’avoir aucun effet.
Dimanche dernier, papa Affognon, au détour de l’une de ces longues discussions dominicales dont il me faisait l’honneur par moments, me fit entendre une fois de plus, sa peine pour toutes ces mères célibataires qui pullulent dans quartier. ‘’Beaucoup auraient pu réussir en couple si seulement elles pouvaient s’armer de patience et faire preuve d’humilité‘’, m’a-t- il dit.
Et à l’imam de renchérir ‘’Les filles de nos jours peinent à se soumettre à leurs maris, et cela est l’une des causes de la déchéance morale à laquelle notre société est en proie’’.
La question se pose dès lors, de savoir si à l’humilité qui, de l’avis de nos deux ainés, fait si tant défaut, les porteurs du paritarisme en couple font une place. Si non, ne devrait-ils pas quelque part se sentir un tout petit peu responsables de l’effritement galopant des valeurs de mariage et de famille ?
La chose est d’autant plus évidente, que partout où ces idées prospèrent, les gens sont moins enclins aux vertus de mariage et de couple.
La vérité, c’est que ces idées pour lesquelles servent de canaux, curieusement, quelques prétendus illuminés d’entre nous, rendent difficile tout compromis, de même que le renoncement à soi attendu de la femme, puisque ce n’est qu’ainsi que ça marche.
Il ne s’agit pas de légitimer l’irresponsabilité de certains hommes, qui ignorent tout de ce que peut être leur devoir vis-à-vis de cette âme sensible et fragile, qui a bien voulu leur faire jouir, toute sa vie, de sa bonté naturelle, son amour et ses soins, mais plutôt d’admettre que pour toute institution humaine, il faut inéluctablement une figure faisant office de chef, et procurant à la fois rigueur et bienveillance, rôle qui sied bien à l’homme, la femme, quant à elle, se devant dès lors, de faire profil bas.
Toute autre chose n’est qu’illusion et duperie.



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