En toute sincérité : Quand c’est Madame qui assure !!

Naguib ALAGBE 14 avril 2017

Un truisme de plus ! Les temps ont bien changé. Et à des années-lumière, sommes-nous de l’époque du paterfamilias, ce père bien aimant, décidant de tout et s’assurant qu’au ménage, rien ne manque. Désormais, la femme, au prorata de ses moyens, peut contribuer aux charges du ménage. De là, à vouloir s’imposer, pour faire passer sa voix dans le processus décisionnel, il n’y a qu’un pas. Pis encore, il arrive, et c’est une chose des moins enviables, que ce soit elle qui, par la force des choses, tienne le gouvernail. Que diable des hommes peuvent en souffrir ! A la vérité, jamais, au grand jamais, les femmes n’ont réellement consenti, peu importe leurs moyens, à assumer naturellement les charges du ménage. D’ailleurs, considèrent-elles pour la plupart que leur contribution aux dépenses ménagères n’est pas une obligation mais une faveur faite à leur mari. Et, au fait que c’est l’homme qui doit subvenir pour l’essentiel, aux besoins de la famille, elles y croient dur comme fer.
Mais il leur arrive de devoir s’y faire, et là encore, ce n’est pas sans a priori. Heureux aux crochets de leurs épouses, les hommes le sont rarement. Que ne sont-ils pas amenés à subir ? Pour la plupart, le quotidien rime avec humiliation, infantilisation, chantage et manipulation. Il n’y a qu’à regarder autour de nous pour se rendre compte à quel point ils peuvent être des moins enviables. A l’esprit du chroniqueur, revient une image particulière, celle d’un monsieur devenu par la force des choses une sorte de chauffeur au service de sa propre épouse. Cet employé circonstanciel, bien souvent traité comme tel, se voit de temps à autre railler, en prime à sa disponibilité et à son engagement exemplaire, sans jamais pouvoir se plaindre de quoi que ce soit. Pourtant, chômeur, il ne l’a pas toujours été. Du temps où tout allait bien, il lui a fallu s’occuper entièrement des besoins du couple pour permettre à ce petit commerce que venait de monter madame, certes avec l’aide de ses parents, de prospérer un tant soit peu. Bien de gens ont encore en mémoire combien il mettait un point d’honneur à ce qu’à sa bien-aimée, rien n’en vienne à manquer. Elle par contre s’en souvient à peine, quand à l’occasion de ses accès fréquents de colère, elle lui rappelle sans ménagement, combien il était un looser, un incapable et un moins que rien, lui pointant du doigt ce qu’avaient déjà réalisé tel ou tel autre de ses amies ou des conjoints à ses copines, de ses sœurs ou ses cousines. Et on ne parle pas encore là, des fois où il lui arrive de ne pas se conduire conformément aux attentes de sa tendre épouse, ce sont en règle générale, ses plats de la période qui devraient en payer un lourd tribut. Des privations en guise de sanctions, il en l’habitude. Et par finir, s’est-il résigné à subir et à se taire, laissant son sort aux mains de Dieu.
Maintenant, combien sont-elles ces femmes qui, en leur époux qui connait quelques difficultés, ne voit pas un profiteur et un bon à rien ? Que font la plupart des hommes par contre, quand leur conjointes n’ont aucun revenu ? Maintenant, on peut deviner le plus aisément, qui des deux est le méchant.



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