En vérité : Dernier virage avant la Can

Moïse DOSSOUMOU 5 juin 2019

C’est le dernier virage. L’assaut est pour ainsi dire donné. Les Ecureuils sont rentrés de plain-pied dans les préparatifs de la Coupe d’Afrique des Nations, édition Egypte 2019. Envolés du Bénin depuis quelques heures, ils ont posé leurs valises à Ifrane au Maroc. Leur séjour, d’une durée de 17 jours, permettra aux joueurs de se mettre en jambe et à l’encadrement technique de faire les derniers réglages avant le lancement de la compétition. Avant son départ de Cotonou, comme à l’accoutumée, c’est une lettre de mission unique en son genre qu’a reçu le onze national. Oswald Homeky, ministre en charge des sports a, comme ses prédécesseurs l’ont fait en prélude aux éditions de la Can de 2004, 2008 et 2010, remis le drapeau national aux joueurs. Ce geste simple et noble, donne un cachet officiel et patriotique au déplacement des Ecureuils qui vont mouiller le maillot au nom du Bénin.
A Ifrane au Maroc, deux rencontres sportives internationales seront disputées par les coéquipiers de Stéphane Sèssègnon. Le premier match amical se jouera le 11 juin prochain et mettra aux prises le Bénin et la Guinée Conakry. Le second se jouera une semaine après, soit le 18 juin. A cette occasion, le onze national va croiser les crampons avec celui de la Mauritanie qui participe pour la première fois à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Tester les systèmes de jeu, corriger les insuffisances et parfaire les performances des Ecureuils, tels sont les objectifs assignés aux joueurs au terme de ces deux matchs amicaux. A l’évidence, tout est fin prêt pour que nos vaillants ambassadeurs sortent le grand jeu. Comme toutes les équipes engagées dans cette prestigieuse compétition continentale, leur Can démarre bien avant le match d’ouverture. Pour se rassurer et rassurer leurs supporters, l’idéal serait que ces deux confrontations tournent à l’avantage des Ecureuils.
Ce serait, en effet, bien que l’équipe nationale s’installe en Egypte avec le moral au beau fixe. Cela passe par des victoires ou à tout le moins des matchs nuls contre la Guinée et la Mauritanie. Si par maladresse, le contraire venait à se produire, les préparateurs psychologiques devraient veiller à ce que ces résultats n’affectent point la performance du groupe à la Can. Après trois participations à cette compétition, le Bénin se doit de briller pour une 4ème tentative. Avec le temps, les erreurs du passé sont censées être corrigées. A l’actif du groupe, la présence de Michel Dussuyer, qui, il y a une décennie, avait déjà conduit les Ecureuils à ce challenge. C’est dire qu’il connaît bien la maison et qu’il saura trouver les recettes les plus appropriées afin que le Bénin ne fasse pas une fois de plus une piètre prestation.
Déjà le nombre d’équipes qui passe de 16 à 24 a pour conséquence directe l’augmentation des chances de qualification pour le second tour et cela est un gros avantage pour le Bénin. Cette fois, il n’y aura pas d’excuse pour justifier une éventuelle contreperformance. La terre d’Ismailia en Egypte doit nous porter chance. Même si le Bénin démarre la Can le 25 juin prochain en disputant son premier match contre le géant Ghanéen en l’absence du capitaine Stéphane Sèssègnon, les joueurs et l’encadrement ont l’obligation de résultats. C’est à eux de trouver les ressources pour tirer leur épingle du jeu. Un faux pas peut toujours être rattrapé. Sur l’ensemble des matchs, les Béninois doivent se satisfaire des prestations de leurs ambassadeurs. Ces derniers sont des professionnels. S’ils ont cru à la qualification jusqu’à la dernière minute dans les conditions que l’on sait, ils devront prouver qu’ils méritent de se retrouver en Egypte aux côtés des grandes nations africaines de football.



Dans la même rubrique